Analyse L'Union prête à surprendre pour l'après-Vanhoutte : voilà pourquoi son successeur est plus évident qu'il n'y paraît
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L'Union Saint-Gilloise s'apprête à perdre Charles Vanhoutte. Mais le club ne se retrouve pas démuni pour autant.
Comme si son absence de la feuille de match ne suffisait pas, Sébastien Pocognoli l'a encore confirmé en conférence de presse : Charles Vanhoutte est bien sur le départ. Le régulateur de l'Union est finalement bel et bien en route vers Nice, pour sa première aventure à l'étranger.
Dans le derby bruxellois, c'est donc Mathias Rasmussen qui a opéré devant la défense, et plutôt bien : "Il a fait un très bon match. Avant la préparation, il était dans une situation où il entrait dans sa troisième saison à l'Union, sans être toujours titulaire, à 28 ans. La question est de savoir s'il continuait comme ça, avec un temps de jeu moindre", explique Pocognoli en conférence de presse.
La chance de Rasmussen...avant un renfort
Courtisé par Louvain, Rasmussen est toujours bien là à l'Union et a parfaitement dépanné, hier : "En tant que coach, il y a deux solutions : soit, tu t'occupes des joueurs sur qui seront mobilisables toute la saison et tu ne fais pas attention à ceux qui sont potentiellement sur le départ, soit tu considères tout le monde de la même manière. C'est ce que j'ai fait, comme l'année dernière. Je ne l'ai pas jugé différemment d'un autre à l'entraînement, justement pour le préparer en vue de ce genre de situation", se félicite Poco.
Reste que la perte de Vanhoutte est un coup dur pour l'Union. Arrivé du Cercle de Bruges il y a deux ans, le Courtraisien de 26 ans a passé un cap la saison passée. Pocognoli a contribué à en faire un milieu de terrain plus complet, en lui en demandant plus en possession de balle. Jusqu'à décrocher cette première sélection chez les Diables vendredi. L'Union devra retrouver un équilibre sans lui.

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L'heure n'est toutefois pas à l'inquiétude : "Nous ne sommes pas dépendants d'une individualité. Mais il est clair que s'il s'en va, il faut lui trouver un remplaçant. L'Union a toujours été très réactive pour compenser les départs de joueurs, même les plus inattendus. J'ai confiance en ce qu'on va mettre en place sur et en dehors du terrain".
Sébastien Pocognoli parlait au futur, mais au moment de prononcer ces mots, la direction était déjà à pied d'oeuvre pour attirer un nouveau milieu de terrain. Comme nous vous l'annoncions ce matin, l'Union pousse pour transférer Rob Schoofs. Un Malinois de 31 ans pour remplacer un néo Diable ? L'opération en a surpris plus d'un. Mais à y regarder de plus près, le casting n'est pas si étonnant que cela.
A force de découvrir de jeunes pépites étrangères venues de compétitions sous-médiatisées, le board saint-gillois s'est fait une réputation de découvreur de talents passés sous les radars. Mais ce n'est pas pour ça que le club s'interdit de lorgner sur des profils déjà bien connus du championnat belge, notamment dans l'entrejeu : Vanhoutte lui-même est un exemple des renforts made in Pro League que l'Union a su continuer à faire grandir, tout comme Adem Zorgane ou Anouar Ait El Hadj.

Pocognoli l'a confirmé en conférence de presse : en plus de bien connaître le championnat, être belge est un critère non négligeable. C'est que si Charles Vanhoutte et Alessio Castro Montes s'en vont (le dernier cité est également en partance, vers la Bundesliga), les unionistes ne compteront plus que cinq joueurs de champ belges à inscrire sur la feuille de match, là où le règlement en vigueur impose un noyau riche d'au moins huit joueurs belges. Le choix était donc réduit.
Les 31 ans de Schoofs ? Pas un problème pour l'Union. Rappelons-nous d'ailleurs qu'avant de signer Vanhoutte, la direction ciblait Mats Rits (30 ans à l'époque) qui a fini par apporter son expérience à Anderlecht. Lors de ce mercato d'été 2023, les pensionnaires du Parc Duden avait également pris contact avec...Rob Schoofs.
Déjà aperçu au Stade Joseph Marien
"Après la finale de la Coupe (défaite de Malines contre l'Antwerp), l'Union Saint-Gilloise m'a sondé pour savoir si j'étais intéressé par un transfert. J'étais un peu abattu après la défaite, et j'y ai réfléchi. Mais je me sentais bien à Malines", a d'ailleurs reconnu le principal intéressé par la suite. Depuis, Schoofs est déjà revenu au Parc Duden, et pas uniquement comme adversaire. Il était ainsi un spectateur attentif lors du match du titre face à Gand en mai dernier. Le train repasse donc une deuxième fois et pourrait permettre à Schoofs de montrer qu'il n'est plus le même joueur que celui qui n'était pas parvenu à s'imposer à La Gantoise il y a de cela presque dix ans.
Conquis parce qu'ils avaient vu de sa part sous les couleurs de Saint-Trond, les Buffalos avaient payé un million aux Canaris en janvier 2016. Les observateurs de Malines se demandent encore aujourd'hui comme un joueur aussi fin n'a pas su se mettre en évidence dans le milieu de terrain dessiné par Hein Vanhaezebrouck. Mais à l'époque, Schoofs n'avait encore que 22 ans et débarquait dans un contexte difficile, les Gantois étant en pleine transition après le titre et les soirées de liesse en Ligue des Champions.
Désormais, cela pourrait être à lui de jouer le premiers rôles en C1, lui qui reste sur les plus belles saisons de sa carrière. S'il rejoint bien l'Union, il sera intéressant de surveiller son rôle exact. Dans un schéma où Sébastien Pocognoli attend de ses milieux de terrains qu'ils puissent être capables d'évoluer dans plusieurs registres différents, le profil de Schoofs semble toutefois plus proche de celui d'un Zorgane que d'un Vanhoutte. Avec le retour de Kamiel Van de Perre, l'Union aurait en tout cas le choix des armes.
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