Le billet de Dupk : Steven, fonce, la Russie n'est plus ce qu'elle était

Dirk Diederich
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Le billet de Dupk : Steven, fonce, la Russie n'est plus ce qu'elle était
Photo: © SC

La Russie du football a changé. Elle n'est plus la toundra triste et grise du football européen. Son coeur aujourd'hui fait boum comme dans la chanson de Charles Trenet.

Cher Steven Defour,

Si t'as envie de changer d'air, de club, de pays, de vie, alors, n'hésite pas un seul instant, la Russie est faite pour toi.

Je sais qu'elle a mauvaise presse. De tout temps d'ailleurs, elle a suscité notre méfiance d'Occidentaux. Les régimes et les années passent, mais l'image qu'on en garde reste négative.

Je t'envoie cette lettre ouverte, car j'ai vécu en Russie, à plusieurs reprises. Parfois avec de l'argent, parfois sans. Mais toujours avec un plein de chaleur au coeur comme une gorgée de vodka qui réchauffe le gosier par moins trente degrés.

J'y ai vécu notamment dans les années 80, dans les années 90 et au début des années 2000. En totalisant mes séjours, j'y suis resté près de deux ans-et-demi. C'est pas énorme, mais c'est assez pour ne pas parler dans le vide. 

La Russie du football revit. Contrairement à ce qu'affirme Cedric Roussel qui évoque la sinistrose de son temps, le football a bien changé au pays des Popovs. Les stades se modernisent. Des nababs du pétrole et des gisements gaziers investissent des millions dans d'immenses complexes sportifs et dans des équipes.

Depuis quelques années, les résultats se font sentir. Regarde le Zenit... Regarde le CSKA. Ces clubs ne sont plus des seconds couteaux sur la scène européenne. 

Consulte Nicolas Lombaerts. Il a un avis certainement plus autorisé que celui de Cedric Roussel qui n'est resté que quelques mois là-bas, un peu comme dans les 13 clubs où il est passé. Demande à Mbark Boussoufa ce qu'il pense du football russe aujourd'hui.

Les stades se remplissent. En D1, à part dans les équipes de bas de classement, les clubs jouent devant des assistances de 20 à 30.000 supporters en moyenne, parfois davantage. Les supporters sont des fanas, voire des tarés du foot. Si les joueurs doivent se taper des déplacements de 5.000 kilomètres, les supporters se les paient aussi.

Certes, tout n'y est pas rose. On peut ainsi se poser certaines questions sur la provenance de l'argent qui servira notamment à te rétribuer. Mais connait-on toujours en Belgique l'origine des fonds qui s'investissent dans notre football? Lucien D'Onofrio pourra certainement répondre à certaines de tes interrogations. Malheureusement pas aux nôtres.

Tu es jeune. Les voyages forment la jeunesse. Alors forme-toi. Prends ainsi encore de la bouteille (et pas seulement de vodka).

Et en 2018, quand tu soulèveras la Coupe du monde au stade Louzhniki de Moscou, tu auras deux pays qui t'applaudiront.

Bien à toi,
Dupk






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