Que se passera-t-il au Standard en cas de reprise?

Jordan Horwood
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Que se passera-t-il au Standard en cas de reprise?
Photo: © SC

Roland Duchâtelet s'est livré sur son club, sur ses ambitions futures et sur un éventuel rachat du Standard de Liège.

Le Standard devra être dans le top 3 cette saison, s'il veut atteindre son objectif et ne pas mettre en colère ses supporters. Mais quels sont les vrais objectifs de Roland Duchâtelet pour le futur? C'est sûr Zone-Rouche qu'il se livre : "A moyen terme, être chaque année dans le top 3 belge aussi longtemps qu’une compétition belge continuera d’exister. Mais en tout cas, trouver une solution pour que le Standard puisse combler une partie de l’écart sportif et budgétaire par rapport aux autres grands clubs européens. C’est dans ce contexte qu’il faut situer la coopération avec des clubs partenaires et la proposition d’élargir notre « marché » au BENELUX."
 
"Aussi longtemps que la BENE-ligue ne se fait pas, l’option la moins irréaliste est de suivre le modèle de fonctionnement de Benfica et de Porto : être un grand club Européen dans un petit pays.  Mais force est de constater que même ces clubs-là ont du mal à suivre."
 
"Actuellement, il y a en Europe 800 clubs de D1. Nous devons savoir que les droits de TV payantes ne sont pas non plus extensibles  à l'infini. Par contre, lorsqu'on voit le nombre d'applications, de jeux  interactifs qui sortent sur le marché, je pense que le Standard se doit d'être repris chaque année dans les 100 meilleures équipes du Continent pour être présent sur ce marché."
 
"Je conçois donc mon job surtout dans la pérennisation du Standard dans ce contexte évolutif. Les cent meilleures seront repris, on doit y être! C'est une volonté! Et c'est aussi cela l'évolution du foot au quotidien."
 
L'arrivée d'Eiji Kawashima, un choix de Duchâtelet? Non, de son staff, mais le président du Standard n'en dit pas plus sur la fin de saison à l'écart de Bolat : "Personnellement, j’étais partisan de commencer la saison passée avec Moris en attendant le retour de Sinan Bolat. On l’aurait eu dès le mois de janvier. Mais le staff sportif, dont Mr. Deleu nous a dit que c’était trop risqué et ils ont proposé Eiji."
 
L'arrivée de Guy Luzon aux dépens de Mircea Rednic était dans le but de s'améliorer, tel le veut le système japonais comme l'avait déclaré Duchâtelet. C'est aussi le cas pour certains joueurs. Zié Diabaté, qui avait pourtant fait ses matchs, ne s'est pas vu offrir un contrat en bord de Meuse, contrairement à Alessandro Iandoli. "Diabaté est venu à la demande de Rednic. C’est un bon joueur avec de bonnes qualités. Mais à notre avis, Iandoli est meilleur, surtout au niveau offensif."
 
Qu'aimerait changer Roland Duchâtelet du jour au lendemain au Standard? "Remettre une personne à ma place qui communique mieux. Ce n’est vraiment pas mon fort. C’est d’ailleurs pour cela que la plupart du temps ce n’est pas moi qui parle aux médias. Et voilà: une des rares fois où je le fais, cela prend une tournure dantesque."
 
L'influence de l'agent Dudu Dahan est très critiquée à Sclessin, mais le président du Standard lui fait confiance et se défend à ce sujet : "Le problème dans des articles du style FootMag c’est que leurs journalistes ne me demandent même pas si ce qu’ils vont écrire est vrai ou faux. Quand on lit l’article sur la coopération avec d’autres clubs c’est comme si c’était une conspiration mafieuse alors que je le fais au grand jour. Le club aura-t-il d'ailleurs un droit de réponse?"
 
Certains fans aimeraient voir partir Duchâtelet le plus vite possible, mais le principal intéressé trouverait cette situation très dangereuse pour le bien du club, même s'il confirme qu'il sera d'accord de partir si le Standard n'est pas dans le Top 3. "Je comprends fort bien, et je suis entièrement d’accord avec eux pour dire que l’avenir du Standard ne peut être bloqué par une seule personne. C’est pourquoi j’ai tout de suite accepté de revendre le club si je n’étais pas à la hauteur de leurs ambitions. Donc j’ai, sans tardé réagi positivement à cette crainte justifiée. Ma seule condition est le soutien du 12ème homme, car sans eux, cela ne peut pas marcher."
 
"Mais je constate, à en lire la presse de samedi, que la manifestation du 27 a comme objectif clair et précis de me faire partir « tout de suite ». C’est étonnant. Difficile à concevoir."
 
"Qui prendrait les décisions importantes au club ? Qui s’occuperait des transferts ; des décisions à prendre dans tous les litiges car dans les clubs de foot il y en a malheureusement bon nombre; qui irait convaincre nos sponsors de rester dans de telles conditions? Ce sont là des questions existentielles pour le club pour lesquelles je n'ai pas de réponse. Je voudrais d'ailleurs souligner que je ne suis pas fermé à toute discussion constructive concernant l'avenir des Rouches."
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