Brésil - Pays-Bas : la petite finale bien encombrante

Olivier Baute
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Brésil - Pays-Bas : la petite finale bien encombrante
Photo: © photonews

Le match de ce soir ne déchaine pas les passions. Bernardo nous permet de découvrir la Coupe du Monde vue du Brésil, vue de l'intérieur. Vista local.

Rassurons tous ses admirateurs, on n'a toujours pas retrouvé Sepp Blatter. Tout ce qui se sait est que ,comme le canard, il est toujours vivant. Il se terrerait dans son bunker 5 étoiles par crainte des manifestants, lesquels se terrent aussi, au contraire des moustiques, ces lâchent insectes qui profitent de la moindre rencontre entre l'humidité et un soleil naissant pour faire comme nos champignons : pulluler.



On signale encore la disparition corps et bien de la FIFA. Il semble que la Coupe du Monde se déroule actuellement sans capitaine et ou commandant de bord, tenant la vague par seule inertie de l'embarcation et les qualités de l'équipage brésilien. La peu élégante mais révélatrice fuite de Ray Whelan, important directeur de la FIFA et grand organisateur des vols, recels et reventes des tickets VIP depuis plus de 16 ans, semble avoir enrayé et effrayé la machinerie supranationale. Une fuite à l'anglaise, par la petite porte des fournisseurs de son hôtel, sans doute aidé par son consulat britannique qui lui aurait fourni les documents nécessaires. L'histoire nous en apprendra plus.

Il n'y a plus personne qui répond, plus d'interlocuteurs, aucune stratégie compréhensible et l'image de ce qui ressemble de plus en plus à une mafia sera encore bien écornée, jetant un voile trouble sur tous ses membres et tous ses organisations.


Cohérent depuis 10 ans, Van Gaal ne veut pas disputer la petite finale, sans réel enjeu, que les joueurs brésiliens souhaitaient ne pas disputer non plus, pour rentrer chez eux plus vite suite à l'humiliante déroute contre l'Allemagne. Les Néerlandais semblent bien fatigués et ont peur du match de trop. Ils voudraient tant terminer le tournoi sans défaite. Les Brésiliens sont démoralisés et, s'ils ont déjà joué le match craignent de mourir par overdose de défaites ou de honte. Mais ils n'ont pas le choix. Les tickets sont vendus et les télévisions retenues.

Sans doute, Van Gaal alignera des joueurs méritant et le Brésil, sa meilleure équipe pour faire croire à un accident de parcours en demi-finale.



Lâche, couarde, pitoyable... le dictionnaire des synonymes ne contient pas assez de mots pour permettre aux journalistes brésiliens de qualifier avec la plus extrême vigueur le comportement de la CBF, la quasi maffieuse Confédération Brésilienne de Football, qui parviendrait à nous faire croire que les dirigeants de l'Union Belge sont des ingénus. Lâche, parce que pour éviter un débat de fond sur le football, un second sur l'avenir du football brésilien et un ultime sur la relève de Filipão, elle a contraint Neymar à sortir de sa maison de revalidation et à rencontrer la presse, ce qui a fait dévier les conversations sur ces états d'âme, ses problèmes et ses espérances.

 
Arrogante encore, parce qu'un Martien atterrissant hier au retour d'un voyage interstellaire et ayant perdu toute communication avec la terre merci la NSA -, pourrait croire en écoutant Parreira, président de la commission technique brésilienne, que la Seleção a gagné la Coupe du Monde. Dans ce cas, pourquoi un travail doit-il être continué? Pourquoi soudain parler de l'absence de Kaká ? Sans doute un Martien ne réfléchit-il pas... Ce qui n'est pas le cas d'un Brésilien, pour qui cet attitude est fort de café. La CBF boit la tasse !


Cette petite finale inquiète les grands clubs européens et, notamment, le PSG. En effet, la valeur des joueurs de la Seleção s'est effondrée après cette très faible prestation. Le journal Extra et d'autres ont d'ailleurs côté la prestation de chaque joueur d'un 0, sec et rebondissant, sous le prétexte qu'ils étaient parties prenantes cette humiliation historique. Le PSG qui vient de dépenser plus de 50 millions d'euro pour le fantomatique et désastreux David Luis est fort inquiet. Chelsea qui semble craindre de devoir rembourser a pris sa défense en mettant tout le monde dans le même sac, à l'exception de Dante, qui n'aurait commis qu'une erreur. Il est vrai que comme Löw venait de rappeler que c'était un très bon joueur...




Une défaite de plus pourrait entrainer un crash boursier. Il me semble pourtant que ces clubs ne devraient pas tant s'en faire. La cote de Suarez a repris de la vigueur comme seul la bourse pourrait remonter en flèche à l'alléchante perspective d'un bon licenciement.

Cela semble la loi des supermarchés aujourd'hui...

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