Analyse Ostende candidat au titre, vraiment?

Ostende candidat au titre, vraiment?
Photo: © Photonews

Michel Preud'homme a surpris son monde en déclarant qu'à ses yeux, Ostende pouvait être un outsider dans la course au titre. Et pourquoi pas? Analyse du noyau des Côtiers.

Il est évident qu'Ostende ne sera pas "candidat au titre". Personne n'a parlé de cet objectif dans un club qui va surtout essayer de s'installer durablement dans le subtop. Mais le club s'est intelligemment renforcé et pourrait bien être une des surprises du noyau.

Continuité et travail

Depuis son arrivée en première division, Ostende travaille vite et bien. Marc Coucke a beau être excentrique, il est aussi un gestionnaire avisé et a investi progressivement et intelligemment - avec, en point d'orgue, des travaux dans le stade qui ont forcé le club à se délocaliser à Roulers pour les play-offs, atteints rapidement et aisément.

Un titre de champion d'automne et la participation aux PO1, Ostende pouvait difficilement espérer mieux pour la saison écoulée. Le noyau a pu rivaliser avec les meilleurs, aidé par des joueurs revanchards comme Gohi Bi Cyriac, Fernando Canesin ou Franck Berrier.

Un noyau équilibré... et renforcé

Les joueurs qui ont, la saison passée lors de la phase classique et plus ponctuellement lors des play-offs, proposé un des plus beaux footballs de Belgique sont globalement toujours là. Parmi les cadres, seul Jordan Lukaku a quitté les Côtiers, direction la Lazio de Rome, et ce départ était prévu depuis si longtemps qu'on imagine mal le club pris au dépourvu.

Dans le même temps, un des points faibles de l'équipe, l'imprévisibilité de Didier Ovono, capable du meilleur comme du pire, a été comblé et bien comblé avec la venue de Silvio Proto. Ostende dispose donc du meilleur gardien de Belgique, derrière une défense d'expérience (Rozenhal, Capon) et probablement encore renforcée par l'arrivée-surprise d'un grand talent, Matthias Bossaerts, qu'on espérait voir percer du côté de la Premier League mais qui va découvrir notre compétition.

Au milieu, Jonckheere, Siani, Vandendriessche ou encore Berrier forment un des meilleurs entrejeux de Belgique, avec même une certaine profondeur de banc. Des joueurs qui ne devraient pas, sauf surprise, partir d'ici à la fin du mercato, le travail d'Yves Vanderhaeghe rendant le jeu très homogène et ne faisant pas ressortir d'individualité en particulier, à l'exception peut-être du feu follet Canesin qui a réellement explosé à Ostende.

La filiale africaine devant

Enfin, devant, le KVO a mis l'accent sur des joueurs internationaux africains - avec le risque d'en voir partir pour la CAN. Peut-être un des soucis que le club devra gérer si des joueurs comme Gohi Bi Cyriac, Knowledge Musona ou Joseph Akpala convainquent leur sélectionneur national de les emmener... et leurs prestations sont encourageantes.

En misant sur un Cyriac revanchard, Ostende avait toutefois fait la bonne opération. Et on peut s'attendre à ce que Yassine El Ghanassy, qui est monté en puissance au fur et à mesure de la saison et qui a semblé avoir laissé ses démons derrière, soit un des acteurs à suivre.

Une année de confirmation plutôt qu'une surprise folle

Michel Preud'homme, en citant Ostende parmi les candidats au titre, a probablement été un peu loin. Le noyau ne semble pas receler de joueurs-clefs capables d'emmener une équipe vers un titre, comme Gand pouvait en avoir quelques uns malgré son collectif bien huilé (pas de Kums ou de Depoître). L'absence à prévoir de cadres devant pendant la CAN à une période importante sera également difficile à gérer.

Mais le KVO pourrait bien, une fois de plus, s'inviter au bal des play-offs et confirmer son statut de club du subtop plein d'ambition. L'objectif ne doit pas être plus élevé... et est clairement atteignable.

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