Les Diables mauvais ? Oui, mais...

Julien Denoël
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Les Diables mauvais ? Oui, mais...
Photo: © photonews

Hier soir, la Belgique a pris une leçon contre l'Espagne. Leçon tactique, mentale et technique. Nos Diables n'ont jamais fait le poids et ont été copieusement sifflés par le public. A juste titre ? Oui, mais...

Si à la mi-temps quelques sifflements se faisaient entendre, au bout des 90 minutes, la défaite actée, ceux-ci étaient bien plus nombreux. Une bronca populaire qui tombe un peu comme un cheveu dans une soupe servie bien froide par les hommes de Roberto Martinez.

L’ombre de Wilmots

Pour ce premier match de l’ère post-Wilmots, on attendait beaucoup. Trop peut-être. Les attentes sous les ordres du Brabançon étaient énormes et la déception le fût tout autant. Alors, quand Martinez est arrivé, on s’est dit qu’on était parti pour tout gagner.

On ne change pas d’un coup de baguette magique 4 années de travail bâclé

Sauf qu’on ne change pas d’un coup de baguette magique (comprenez 3 petits jours de rassemblement) 4 années de travail bâclé. Wilmots a su ramener un engouement extraordinaire autour de l’équipe nationale mais celui-ci pourrait bien se retourner contre cette dernière.

Pour bien comprendre la défaite de hier, alors que certains crient au retour de Wilmots (les mêmes qui réclamaient son départ ?) ou se disent qu’il doit bien ricaner là où il est, il faut se dire que le jeu proposé par les Diables n’était pas bien différent de celui imprimé par l’ancien sélectionneur. Les seuls changements étaient la titularisation de Origi en pointe et la mise en place d’un pressing haut qui n’aura pas tenu longtemps.

Où était l’envie ?

Brûler Martinez après un match alors qu’il n’a pas encore su mettre en place le jeu qu’il désire voir est autant irrespectueux que malhonnête. Laissons du temps à ce groupe de grandir sous les ordres du nouveau sélectionneur. La Belgique sort d’une grosse déception à l’Euro qui n’a peut-être pas encore été totalement digérée. Et il ne faut pas non plus minimiser l’adversaire. L’Espagne, c’est quelque chose !

Reste que la mentalité affichée par certains joueurs laissait à désirer. De Bruyne et Hazard étaient les porte-étendards de joueurs sans envie, sans motivation, qui n’ont joué que 20 minutes. Les 10 premières et les 10 dernières. Avec eux, d’autres sont totalement passés à côté de leur sujet techniquement parlant. Est-ce la faute du coach si certains n’ont pas réussi leurs passes ?

Certains diront que Martinez n’a pas assez motivé ses joueurs et que son attitude fort spectatrice le long du terrain n’a pas aidé. Peut-être. Mais l’Espagnol observait aussi ses joueurs pour la première fois en conditions réelles et, rappelons-le, il ne s’agissait que d’un match amical. L’ancien manager d’Everton l’a d’ailleurs souligné, il a appris beaucoup de choses sur son groupe hier soir.

Redresser la barre

D’ici quelques jours, les Diables s’envoleront pour Chypre pour y débuter leurs qualifications pour la Coupe du Monde 2018 en Russie. L’adversaire n’est pas un foudre de guerre mais il faudra améliorer beaucoup de chose pour ne pas se faire surprendre.

Les Diables ne peuvent plus, comme par le passé, se reposer uniquement sur leurs talents individuels. A Martinez de transformer cette équipe en groupe solidaire. Il en est capable. Il faut lui donner un peu de temps, on en a.

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