Malines - Standard : les enseignements du changement de coach chez les Rouches

Jordan Horwood
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Malines - Standard : les enseignements du changement de coach chez les Rouches
Photo: © Photonews

Dimanche, le Standard de Jankovic se déplace chez le nouvel employeur de Yannick Ferrera. Les Liégeois ont vécu plusieurs semaines mouvementées cette saison, le changement de coach a-t-il vraiment changé la donne?

Le match à Malines sera assez particulier dimanche. Jankovic retrouve Malines, Ferrera retrouve le Standard. Sur un terrain qui avait vu les Rouches perdre leur place pour les Play-Offs 1 la saison passée.

Mais le bilan du Serbe en bord de Meuse ne réjouit pas encore tout Sclessin, cela signifie donc plusieurs choses. Comme il serait très réducteur de juger la forme du Standard en début de saison à celle actuelle en se basant uniquement sur les chiffres des deux T1, voici ce que nous a appris le Standard jusqu'à présent.

1. Le changement de coach était nécessaire

Certains ne voient pas d'amélioration nette par rapport à l'ère Ferrera, mais le climat qui régnait à l'Académie ne pouvait plus s'éterniser. Comme l'ont prouvé les dernières interview du président Venanzi et d'Axel Lawarée, il y avait de grosses tensions de tous les côtés et son départ devenait inévitable pour cette raison.

Une bonne partie des joueurs a également salué l'arrivée d'un Jankovic plus "social", dialoguant au quotidien avec l'ensemble du groupe. Plus de joueurs semblent concernés, certains ont ainsi dû travailler plus pour gagner leur place.

Quand au jeu, il est plus difficile de juger car Ferrera ne disposait pas notamment de l'important Belfodil et a dû disputer plusieurs rencontres en cherchant la bonne solution sans Santini. On peut cependant noter que le Standard se montre moins prudent sous Jankovic, le Serbe donne un peu plus d'importance au jeu offensif.

2. Une absence de leaders, un problème de mentalité chronique

Le Standard n'est pas le seul club belge concerné, mais le vestiaire liégeois manque de caractères forts. Préférant être un leader technique, Dossevi est même devenu plus causeur pour pallier à ce manque. Le capitaine Trebel est d'ailleurs souvent visé pour son irrégularité.

Passé vice-capitaine, Scholz restera une force tranquille tandis que Gillet et Goreux peuvent donner de la voix sans secouer un vestiaire comme pouvait le faire notamment Sergio Conceiçao, l'exemple le plus marquant.

Cela est-il responsable de la mentalité qui reste un peu défaillante? Car comme l'ont prouvé l'élimination à Geel et les premières mi-temps contre le Panathinaïkos à domicile et à Ostende, il n'y a pas qu'avec Ferrera que le Standard peut décevoir.

3. Des joueurs indispensables, un large noyau avec peu de bonnes alternatives

Comme chaque équipe, le Standard n'a pas le même rendement sans ses meilleurs joueurs. Les Rouches ne peuvent pas vraiment se passer de Dossevi, de Trebel malgré des rencontres moyennes mais surtout de Belfodil.

Les Principautaires doivent espérer que leur médian offensif ne se blesse pas et que Georges Leekens ne leur joue pas un mauvais tour en le sélectionnant pour la CAN. Son profil est unique et il a prouvé dès son premier match qu'il était le chaînon manquant dans cette équipe.

Sans Dompé et Andrade, Jankovic a également perdu de bons joueurs pour quelques semaines en même temps que Dossevi. Le Standard a le plus large noyau, mais d'autres prétendants aux Play-Offs 1 ont un banc de meilleure qualité. Le match à Ostende fut un exemple frappant.

4. Un mercato mitigé

Il y a eu du mouvement, surtout en fin de mercato. Mais au final, ce mercato estival était-il réussi? Il y a eu du très bon, avec Laifis et Belfodil, les bonnes surprises. Raman est aussi une belle réussite et ce n'est peut-être que le début. Orlando Sa a lui montré son utilité dans le rectangle.

Les cinq joueurs arrivés depuis la France n'ont par contre pas encore réussi à séduire, voire à jouer. Elderson et Mbenza n'ont pas apporté de plus quand ils ont eu du temps de jeu. Wallyson n'est devenu sélectionnable qu'à partir du mois de novembre. On pourrait juger son talent dans les semaines à venir.

Birama Touré, le médian défensif venu de Nantes, n'a séduit aucun des deux coaches et partira déjà en janvier. Quand à Bahlouli, pourra-t-il être en forme avant 2017? Beaucoup en doutent. Soares, arrivé comme doublure, a lui aussi déçu.

Pour les deux Malinois Gillet et Cissé, le bilan est mitigé également. Gillet est un personnage important mais comme on le craignait, le Standard n'a peut-être pas déniché le meilleur gardien lors du mercato. Hubert est devenu pour l'instant le titulaire. Cissé gagne plus de crédit, mais devrait alterner le poste de n°6 avec Enoh.

Les Play-Offs s'obtiendront sur le fil

Si on reprend le classement, on se rend compte qu'il n'y a que quatre points entre Anderlecht, deuxième, et Genk, neuvième. Il y aura donc trois grands déçus à la mi-mars, l'écart risque d'être minime après 30 journées.

Le Standard ne pourra se permettre une deuxième saison sans Play-Offs 1, une certaine pression pourrait gagner les rangs liégeois en fin de phase classique. Mais c'est surtout en-dehors de leurs terres que les Rouches devront se libérer, car le bilan à l'extérieur est bien insuffisant pour l'instant. Corrigeront-ils cela à Malines?

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