Absurdistan : quand deux rédacteurs sont arrêtés à la frontière biélorusse

Florent Malice Manuel Gonzalez Johan Walckiers
Florent Malice, Manuel Gonzalez et Johan Walckiers depuis Moscou
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Absurdistan : quand deux rédacteurs sont arrêtés à la frontière biélorusse

Prendre le train de Kaliningrad à Moscou pour plus de 20 heures de route afin d'éviter le coût d'un avion et de voir du pays, découvrant au passage les navettes mises en place pour le Mondial? Bonne idée... sur papier. Dans les faits, ce fut un peu plus compliqué.

Tout commence par un train à 1h20 du matin à la gare de Kaliningrad. Heure de départ notée sur nos tickets... à l'heure de Moscou (soit 2h20!) : j'avais beau être prévenu, mieux valait être attentif. Mais nous voilà partis, pensons-nous, pour 22h de train-couchette, traversant la Lituanie et la Biélorussie. Petit stress à l'embarquement : l'hôtesse nous signale que nos visas ne seraient peut-être pas acceptés en l'absence de Fan ID ; nous possédons pourtant un document tout aussi officiel, nos pass presse, validés par la FIFA. Un accord a été trouvé entre Biélorussie et Russie pour permettre le passage des personnes assistant au Mondial pour la durée de la compétition. 

Après explications, nous pensons que tout est réglé, juste le temps de signer quelques papiers. Mais après une courte traversée de la Lituanie, qui se passe sans encombre (espace Schengen oblige), les choses se corsent en arrivant en Biélorussie. "Je suis désolé, mais vous n'avez pas les papiers de visa de transit : vous allez devoir sortir du train". Eh oui : il semblerait que les pass journalistes aient été... oubliés lors de ce fameux accord transbelarus. Alors que nous avons accès, partout en Russie, à bien plus d'endroits qu'un simple fan, le pass presse est insuffisant pour transiter à travers la Biélorussie. Bienvenue en Absurdistan - où les ordres sont les ordres, impossible de négocier avec les garde-frontières, au demeurant sympathiques. 

Le reste, nous l'avons relaté dans notre journal de bord : plusieurs heures d'attente au poste-frontière. Première décision de nos "geôliers" : nous renvoyer à Vilnius, où nous pourrons prendre un vol pour Moscou. Pas l'idéal quand on a des articles à taper et des conférences de presse à couvrir. Mais après avoir consulté avec intérêt nos pass de journalistes, posé plusieurs questions et passé plusieurs coups de fil, bonne nouvelle : les supérieurs ont été contactés et un accord a été rapidement trouvé pour autoriser notre transit. Nous pourrons reprendre la route avec le prochain train. 

Pendant ce temps, dans le premier train, notre supérieur à nous, Manuel Gonzalez, tentait par tous les moyens de trouver une solution. Problème : aucune communication n'était autorisée depuis notre cellule. Tout au plus sommes-nous contactés, probablement chanceusement, par l'ambassade belge en Russie qui veut nous aider ; elle avait été contactée très rapidement par 1895, l'association des supporters belges. Merci à eux pour leur aide et merci à ces souriants biélorusses, qui auront démêlé une situation bien étonnante... 

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