Réforme du foot turc : quelle conséquence pour les joueurs de Pro League ?

Réforme du foot turc : quelle conséquence pour les joueurs de Pro League ?

Le football turc s'apprête à mettre en place une énorme réforme financière : les clubs devront éponger leurs dettes et ne pourront plus dépenser de l'argent qu'ils n'ont pas. Quelle influence sur les joueurs belges et de Pro League désirant jouer en Turquie ?

Nous vous avions parlé récemment d'une réforme du football turc qui pourrait bien changer radicalement le visage de ce championnat qui semble en perte de régime. Mais que sera l'impact de cette régulation sur les départs depuis la Pro League ?  Nous avons posé la question à l'agent de joueurs Fouad Ben Kouider, qui travaille énormément en Turquie. Il y a notamment placé Théo Bongonda à l'époque, à Trabzonspor.

"Cette réforme va surtout avoir de l'impact pour les transferts de grands joueurs dans les grands clubs", tempère notre interlocuteur. Les trois géants du football stambouliote sont en effet dans un état financier déplorable. "Ces gros clubs ne pourront plus effectuer d'énormes transferts et devront plutôt opter pour des joueurs libres ou des prêts avec options d'achat (comme Luyindama)... ou miser sur la jeunesse, sur des talents prometteurs. C'est là que ça peut s'avérer intéressant car cela peut ouvrir des portes à des joueurs belges", estime Ben Kouider. "Mais même dans ce cas, ces clubs devront persuader les jeunes de rejoindre la Turquie, ce qui n'est pas toujours évident". 

Paiements en retard

La Turquie a acquis une triste réputation de mauvais payeur. "Quand ça arrive, c'est que le contrat a été mal ficelé. La fédération veille à ce que les clubs paient. Ce qui arrive, c'est que les clubs paient, mais en retard", pointe Ben Kouider. "Mais en Turquie, tu es très rapidement mis de côté en cas de conflit et c'est le vrai problème. Un vétéran peut se permettre d'attendre de revenir dans le noyau A, d'attendre d'être payé... Sa carrière n'est pas en danger pour autant. Un jeune qui ne joue pas en Turquie, c'est la mort". 

C'est ce qui était arrivé à Théo Bongonda à Trabzonspor pour un conflit avec l'entraîneur. "S'il avait pu jouer une saison pleine à Trabzon, il serait aujourd'hui au Galatasaray ou au Fenerbahçe", affirme son agent. Même situation pour Nabil Dirar, autre joueur géré par Ben Kouider, mais avec un autre dénouement.  

"Là aussi, il avait été mis de côté par Phillip Cocu, mais c'est l'exemple que je citais : un joueur avec un gros salaire peut se permettre d'attendre, et c'est ce qu'on a décidé de faire". Malgré les options en Europe, Dirar reste au Fenerbahçe. "Aujourd'hui, le nouveau coach en est dingue et Nabil est à nouveau un cadre. Mais un jeune joueur ne pouvait pas se permettre d'attendre comme on l'a fait dans ce cas". 

Une chose est sûre : cette réforme fera du bien au foot turc. "La plupart des clubs sont endettés, ça ne peut pas continuer comme ça. Mais cela impliquera un changement dans la manière de recruter", conclut Fouad Ben Kouider. "Pour les joueurs du championnat belge, c'est un pari qui peut s'avérer très intéressant sur le plan financier si le contrat est bien réalisé". 

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