Une première forcée pour Garcia ? À quoi ressemblera le groupe des Diables avec les nombreux forfaits en vue ?
Photo: © photonews
Les Diables Rouges sont tombés comme des mouches ce weekend. Autant de forfaits à venir qui vont forcer Rudi Garcia à revoir ses plans.
Il y a une semaine, Romelu Lukaku et Youri Tielemans étaient encore les seuls forfaits envisagés pour le prochain rassemblement des Diables Rouges. Avant l'hécatombe. Mercredi, c'est Zeno Debast qui a ouvert le bal des éclopés en se blessant à la cuisse contre l'Olympique de Marseille en Ligue des Champions.
Samedi, Kevin De Bruyne a fait passer Naples du rire aux larmes en se blessant à l'ischio au moment d'ouvrir le score sur penalty. Hier, Malick Fofana a conclu cette funeste semaine en sortant du terrain dans une voiturette médicale après une torsion à la cheville qui fait froid dans le dos.
Les Diables pansent leurs plaies
Autant de forfaits à venir pour le prochain rassemblement des Diables Rouges ? Dans une dizaine de jours déjà, Rudi Garcia annoncera sa liste pour les matchs de qualification pour la Coupe du Monde face au Liechtenstein et au Kazakhstan.
Pour Zeno Debast, cela semble acquis. Son entraîneur Rui Borges a confirmé en conférence de presse une absence qui s'étendrait au moins pour les trois prochains matchs. Les médias portugais évoquent trois à quatre semaines d'indisponibilité.
Concernant Kevin De Bruyne, le verdict est tombé il y a quelques minutes. Le communiqué officiel du Napoli confirme une déchirure importante du biceps fémoral de la cuisse droite. La Gazzetta dello Sport annonce plusieurs mois d'absence. Du côté de Malick Fofana, les premiers échos font état d'une grosse entorse, sans fracture, mais doivent encore être confirmés.

Voir les Diables se présenter sans Debast, Tielemans, De Bruyne et Lukaku reviendrait à priver l'équipe de son épine dorsale, mais aussi de l'énergie qu'apporte souvent Fofana (monté au jeu lors de ses trois derniers matchs en sélection) en cours de rencontre.
Lors de ses premiers mois à la tête de la sélection, Rudi Garcia a surtout tiré des enseignements en ce qui concerne son onze de base, en donnant par exemple sa préférence au duo Theate - Debast derrière ou en voyant des joueurs comme Nicolas Raskin et Maxim De Cuyper prendre de plus en plus de place aux côtés des leaders de longues dates, le tout dans une volonté de stabilité.
Plus encore que le dernier rassemblement sans Youri Tielemans et Romelu Lukaku, la prochaine trêve internationale pourrait bien être l'occasion de voir ce que ses habituels remplaçants ont dans le ventre. Qui pour assumer la relance comme Zeno Debast le fait depuis l'arrière ?

Koni De Winter était titulaire pour la première fois avec l'AC Milan ce weekend mais il est plus vanté pour la qualité de son jeu de tête que pour sa relance par notre sélectionneur. Une remarque qui s'applique également pour Brandon Mechele, que Garcia a toujours appelé depuis son arrivée. Le profil d'un Matte Smets pourrait plus correspondre, mais le Limbourgeois ne profite pas du début de saison hésitant de Genk et est très important pour les Diablotins, qui se rendent en Autriche dans deux semaines.
Plus haut dans le jeu, le forfait confirmé de Kevin De Bruyne amène Garcia à réfléchir au positionnement de Charles De Ketelaere. Notre sélectionneur apprécie particulièrement l'ancien Brugeois, il pourrait l'installer comme meneur de jeu à la place de KDB et non en faux neuf, comme cela a été le cas dernièrement. C'est que depuis l'intronisation de Rudi Garcia, Kevin De Bruyne a débuté tous les matchs, sans exception.
Le choix de l'entraîneur français quant au plan B comme meneur de jeu serait particulièrement intéressant à suivre pour préparer l'après-De Bruyne. Une ère qui, qu'on le veuille ou non, pointera de plus en plus sûrement le bout de son nez. Et force est de constater que la Belgique n'a remporté aucun des six derniers matchs que son maître à jouer n'a pas commencé.

Reste alors la question de l'attaquant de pointe. Loïs Openda n'a toujours pas convaincu, mais Leandro Trossard a encore montré au pays de Galles que pour le voir performer en sélection, il fallait (malgré sa polyvalence) l'aligner à sa meilleure place, sur le flanc.
Autant d'équations qui pourraient donner de précieuses informations à Rudi Garcia sur les plans B à envisager pour la Coupe du Monde. Des absences qui seraient en tout cas accueillies avec un peu plus de sérénité contre le Kazakhstan et le Liechtenstein qu'elles ne l'auraient été pour les deux matchs pivots d'octobre face à la Macédoine du Nord et le pays de Galles.
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