Coup de gueule : En Belgique, les grands gagnent toujours !

On en sait quelque chose : la Belgique est bel et bien un pays surréaliste. Il y avait la politique, désormais, le football s’en mêle… Une fois encore, le championnat belge sera la risée du football européen. Car, oui, grande nouveauté également : en Belgique, la majorité ne gagne plus. elle se fait « acheter ». Dominique Leone, président de l’Albert, criait au scandale suite à cela…  Rien n’y fera. Comme l’a décidé le G4, la saison 2011/2012 se jouera bien à 16 clubs, avec des Play-Off, comme les deux saisons précédentes. Grande nouveauté, choisie par Ivan De Witte, le président de la Pro League : le dernier ne sera plus descendant. Tout dépendra de son classement lors des trois précédentes saisons. De quoi mettre à l’abri les « gros » de la Pro League, au cas où, par « malchance », ils se retrouveraient dans une position de lanterne rouge. Mais pas seulement. De quoi « condamner », également, les clubs qui ont du mal à s’en sortir en première division, comme Charleroi, le Lierse, le Beerschot et Eupen, pour ne citer qu’eux.

Il n’y a rien à dire, cette Fédération-là fait les mauvais choix. En décembre dernier, on parlait d’un retour à 18 clubs. Les  fans de la Jupiler Pro League se réjouissaient. Aujourd’hui, il en est tout autre… On se perdait entre G4, G11, et le reste. Désormais, on en arrive à un « G rien compris ». Ce système de Play-Off ne ressemble à rien. A la rigueur, les P-O 01 ont encore un peu de sens mais à quoi cela rime-t-il ? Même si le Standard accède à ce top six tant désiré, le Classico entre le RSCA et les Rouches aura-t-il la même saveur ? Entre une équipe luttant pour le titre et l’autre jouant pour… rien, finalement. Quant aux P-O 02, c’est pire… Imaginez qu’Eupen se sauve. A quelle assistance devrons-nous nous attendre pour un Westerlo – Eupen ? Il faut se rendre à l’évidence. Ce système de Play-Off est ridicule. Il a été abandonné au Pays-Bas. Oui, Monsieur De Witte pourra nous rétorquer que « Au Pays-Bas, on ne remettait pas la première place en cause, dans les Play-Off. En Belgique, c’est différent. Personne n’est assuré d’être champion, à l’issu des trente journées et doit passer par les Play-Off. » C’est sûr ! Personne ne savait, la saison dernière, qu’Anderlecht décrocherait son trentième titre sans passer par les Play-Off…

Comme le dit un certain proverbe, il n’y en a que certaines personnes qui ne changent pas d’avis. Nous l’avons vu l’année dernière et cette année, personne n’est attiré par ce type de compétition. L’expérience a été tentée, maintenant, il faut revenir à la réalité. Un vrai championnat de football se joue à 18 équipes, sans Play-Off. Et si les dirigeants de l’URBSFA tiennent tant à ces Play-Off, pourquoi ne pas utiliser un système beaucoup plus simple… Comme celui utilisé en A-League australienne, par exemple. Les quatre premiers sont tirés au sort et s’affrontent comme dans une coupe, avec une demi-finale et une finale… Il est certain qu’un tel système pourrait créer des surprises au niveau de notre championnat. On pourrait transposer ce type de rencontre dans notre championnat, pour les huit premiers. Alors, là, ces Play-Off pourraient devenir intéressantes. Il en serait tout autre si le KaVé remportait le titre. Car c’est une certitude, dans la situation actuelle des choses, mis à part Anderlecht et Genk, je ne vois pas qui pourrait revendiquer au titre, lors de ces Play-Off. Les autres clubs présents sont justes de simples figurants…

Enfin, ces Play-Off intéressent-elles vraiment le G4. N’y a-t-il pas, derrière tout cela le simple désir de toucher le jackpot via la droits télés. Ce n’est pas en procédant de la sorte que notre football s’améliorera… Encore moins en donnant raison à une minorité de clubs… En aucun cas, je ne veux vexer l’URBSFA mais, dans la situation actuelle des choses, il faut se rendre à l’évidence, l’Union belge tient entre ses mains un beau jouet, il y a la possibilité de réaliser quelque chose de bien. Mais en continuant à l’utiliser de la sorte et à le déformer, on risque de casser ce beau joujou… Et, par la même occasion, de lasser ses admirateurs. Mais si dans les coulisses, les grands gagnent toujours, sur le terrain, le petit peut encore créer la surprise… Remémorez-vous le week-end dernier, par exemple, au Kuipje.