Zorro est arrivé, sans se presser

Julien Denoël
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Zorro est arrivé, sans se presser
Photo: © photonews

On le pensait mort et presque enterré mais Cyriac montre à Ostende qu'il retrouve ses moyens. Son échec anderlechtois, il est en train de le mettre derrière lui à coup de buts. Autant dire que l'Ivoirien revient de loin. De très loin même. Flash-back.

Par Julien Denoël

Standard, Anderlecht et maintenant Ostende. On aurait pu croire que le petit ivoirien faisant un énorme pas en arrière en signant dans l’écurie du truculent Marc Coucke. Et pourtant ! Les Côtiers trônent fièrement en tête de la Jupiler Pro League après avoir écrasé Waasland-Beveren au Freethiel. Et un homme s’est mis en évidence avec un triplé : Cyriac.

Les débuts

C’est en 2007 que débute la carrière de ce joueur né le 15 aout 1990. A l’ASEC Mimosas, en Côte d’Ivoire. Il n’a que 17 ans, mais il en impose. Avec son club, il plante 22 roses en 29 rencontres. Meilleur buteur de la D1 ivoirienne sans être encore majeur, tranquille.

Une perle pareille ne passe évidemment pas inaperçue. Lille et Charlton sont sur les rangs. Cyriac choisit l’Angleterre mais il ne reçoit pas son permis de travail. Profitant de la situation du joueur, le Standard l’engage en janvier 2009. Il est là pour s’adapter. Quelques bribes de matchs et le voilà malgré tout champion de Belgique.

Quelques bribes de matchs et le voilà malgré tout champion de Belgique.

La saison suivante, rebelotte. Le feu follet est barré par De Camargo, Mbokani et Jovanovic. La Ligue des Champions, c’est principalement depuis le banc ou la tribune qu’il la voit. Il dispute malgré tout une rencontre à Arsenal. Déjà souvent blessé, on ne le voit que trop peu. 6 matchs, 2 buts.

Enfin titulaire

La saison suivante, après le départ des trois cadres de l’attaque, Cyriac trouve enfin un poste de titulaire en pointe de l’attaque avec Mémé Tchité. L’Ivoirien s’entend à merveille avec le Belgo-rwando-burundo-congolais. Durant la première moitié de saison, il claque 8 buts en 18 matchs. Mais une vilaine blessure en décembre le stoppe net dans son élan. Ligaments déchirés, saison terminée. Un refrain qu’on apprendra vite à connaitre.

Il retrouve véritablement les terrains après quelques journées de championnat lors de la saison 2011-2012. Toujours associé à Tchité, il retrouve petit à petit sa forme et marque quelques buts. Hélas, il se déchire à nouveau les ligaments en fin de saison et se retrouve sur la touche jusqu’à la fin de l’année 2012.

Anderlecht prend le risque

En juillet, et malgré sa longue indisponibilité, Anderlecht décide d’engager l’attaquant de son rival, profitant d’une clause libératoire de 2 millions d’euros. Après coup, on se dit que le gagnant dans l’affaire fut le Standard.

Pour sa première saison chez les Mauves, Cyriac ne dispute que 2 rencontres. C’est la saison suivante qu’il refoulera correctement les pelouses. D’abord (et surtout) en tant que remplaçant avant de commencer à retrouver une place de titulaire en fin de saison. L’an dernier, à nouveau freiné par les blessures, il ne dispute que 18 matchs de championnat et plante 5 buts.

L’histoire d’amour entre Cyriac et Anderlecht, c’est surtout (comme avec Suarez) un désamour total avec la cellule médicale qui a essuyé un nombre incalculable de critiques quant à sa gestion des blessures. Certes, Cyriac est un joueur fragile mais il n’a pas été bien soigné non plus.

Signe du destin, c’est contre Anderlecht qu’il inscrira son premier but pour ses nouvelles couleurs.

Ostende pour rebondir

Ayant finalement épuisé tout son crédit, les dirigeants anderlechtois perdent patience et décident de se séparer du joueur. Direction Ostende. Mais voilà que Zorro, comme on le surnommait à ses débuts, reprend du poil de la bête.

Signe du destin, c’est contre Anderlecht qu’il inscrira son premier but pour ses nouvelles couleurs. Avant d’en planter 3, samedi, contre Waasland-Beveren. Reste à espérer qu’il pourra enchainer sans se blesser. C’est du moins tout le mal qu’on peut lui souhaiter.


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