Analyse Que valent les adversaires des Diables en qualifications pour l'Euro 2020?

Que valent les adversaires des Diables en qualifications pour l'Euro 2020?

La Belgique a donc hérité d'un groupe sur papier plutôt accessible : la Russie comme grand nom et une Ecosse en progression sont les adversaires les plus solides qui attendent les Diables.

La Russie, frustrée après un superbe Mondial 

La Sbornaïa termine son année 2018 sur un sentiment mitigé. Difficile, en effet, de faire la fine bouche : la Russie a réalisé chez elle sa plus belle performance en Coupe du Monde, atteignant les quarts de finale à la surprise générale, frôlant la qualification pour les demi-finales et plongeant ses supporters dans l'euphorie, ce qui a évidemment contribué à la réussite totale du Mondial 2018. 

Mais les lendemains russes déchantent. Alors que l'une des stars estivales, Aleksandr Golovin, arrivé à l'AS Monaco avec l'étiquette de grand espoir, semble confirmer que le joueur russe s'exporte mal, deux autres cadres de la sélection, Pavel Mamaev et Aleksandr Kokorin, ont défrayé la chronique pour des faits de violence en état d'ivresse et sont jusqu'à nouvel ordre écartés de l'équipe nationale.
En Ligue des Nations, enfin, alors que la Russie a longtemps cru à une montée en Ligue A, elle a été coiffée sur le poteau par la Suède à la faveur d'une défaite (2-0) à Stockholm. 

Une équipe en fin de cycle? 

Malgré cet échec, la Russie a continué dans cette campagne de Ligue des Nations à montrer les signes de progrès entrevus au Mondial, où elle évoluait toutefois un peu en surrégime, de l'aveu de la plupart des Russes eux-mêmes. Désormais privée de son icône Igor Akinfeev, la Russie peut sembler vieillissante et il est fort probable que Mamaev et Kokorin ne soient pas encore revenus dans l'équipe en mars, date du premier duel à Bruxelles (tous deux sont encore privés de liberté). 

Deux de ses meilleurs mondialistes, Aleksandr Golovin et Denis Cheryshev, vivent une saison (très) moyenne - ce qui fait tache, puisqu'ils font partie des rares à évoluer à l'étranger. Ils ont toutefois toujours réussi à prester en sélection indépendamment de leur forme en club. Enfin, l'atout offensif n°1 restera Artyom Dziouba, capitaine, attaquant du Zenit Saint-Pétersbourg et triple buteur au Mondial. 

L'Ecosse sur sa lancée? 

Pendant longtemps, l'Ecosse a semblé en pleine galère : peu de talent, un fighting spirit pas suffisant pour sembler candidat à la qualification en grandes compétitions et une incapacité chronique à briller contre les grands les tenaient à l'écart de la cour des grands. Les Ecossais ne se sont plus qualifiés pour une grande compétition depuis le Mondial 1998 et pour un Euro depuis 1996. 

Trente-huitième mondiale, l'Ecosse était versée en Ligue C de Nations League et y a trouvé de quoi espérer : dix buts en quatre matchs, une ultime victoire à domicile face à Israël pour décrocher sa promotion en Ligue B et un Forrest auteur d'un beau triplé. Certainement pas de quoi inquiéter les Diables, faciles vainqueurs (0-4) en septembre dernier à Glasgow, mais l'ambiance d'Hampden Park réserve encore quelques surprises. 

Chypre, victime régulière 

De tous les adversaires du pot 4, Chypre était probablement le plus abordable pour les Diables Rouges. Premièrement parce que les chiffres sont parlants : en quatre rencontres, la Belgique a battu quatre fois l'île méditerranéenne, d'abord en éliminatoires pour l'Euro, ensuite pour le Mondial... le tout en inscrivant 13 buts et sans en encaisser un seul. 

Et les choses ne semblent pas sur le point de changer : alors que la Belgique est n°1 mondiale et n'a jamais paru aussi forte, Chypre n'a rien montré en Ligue des Nations, n'inscrivant que 5 petits buts en 6 rencontres et en encaissant 9. Le football chypriote ne semble pas, contrairement à celui des équipes d'ex-Yougoslavie, connaître de renouveau et suit plutôt l'exemple de la "grande soeur" grecque, elle aussi en perdition. 

Le Kazakhstan : la distance comme seul souci

Footballistiquement, le Kazakhstan est tout aussi prenable que Chypre. Voire plus : les Kazakhs sont versés dans la Ligue D de Nations League, où ils n'ont pas fait pâle figure mais ont vu leur groupe être totalement dominé par la Géorgie. Historiquement, l'ex-république socialiste soviétique a mieux résisté à nos Diables, faisant deux matchs nuls de triste mémoire lors des qualifications pour l'Euro 2008. 

Une autre époque, bien sûr. Reste que le lointain déplacement à Astana, plus compliqué encore que celui à Moscou, est à prendre au sérieux et sera surtout un poids de plus sur les organismes à une période de l'année (octobre) où il n'y fera pas chaud (les températures négatives y sont habituelles, Astana étant l'une des capitales les plus froides du monde). Un mois plus tard, les Diables iront à Moscou pour leur match le plus compliqué dans cette campagne. 

Saint-Marin pour la confiance 

Impossible de faire plus "petit poucet" que Saint-Marin, qui est désormais... lanterne rouge au classement FIFA! Le micro-état enclavé en Italie a chipé le bonnet d'âne des Îles Turques & Caïques suite à la dernière mise à jour du ranking mondial. Six défaites en Ligue des Nations D, pas un seul but marqué : inutile de dire que Saint-Marin sera un oiseau pour le chat. 

Les courageux saint-marinais ont même un statut à part pour le football belge puisque c'est contre eux que les Diables Rouges ont enregistré leur plus large victoire : un 10-1 en 2001, en qualifications pour le Mondial 2002. Le record n'a pas été battu en août 2017 avec le 9-0 face à Gibraltar ; le sera-t-il en 2019? 

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