Solide derrière, imprécis devant : Anderlecht bute sur Charleroi

Solide derrière, imprécis devant : Anderlecht bute sur Charleroi

S'il y avait un Saint Nicolas ce dimanche au Lotto Park, son nom de famille était peut-être Penneteau ; pour le reste, Anderlecht n'a pas réussi à amener assez de mouvement pour inquiéter un Charleroi cynique.

Qui aurait pu parier, en début de saison, que Karim Belhocine, pas forcément renvoyé comme un malpropre mais en tout cas pas intégré au projet Kompany, reviendrait au Lotto Park quelques mois plus tard loin devant les Mauves au classement ? Pas grand monde, et pourtant ce sont bien 10 (!) points qui séparent les deux Sporting au moment de ce match, premier d'une folle série pour le RSCA. 

Un RSCA qui a des allures d'équipe Espoirs (21 ans de moyenne), Sardella, Kana, Doku et Amuzu étant tous quatre alignés au vu des absences des uns et des autres. Dans le jeu également, on aura parfois l'impression de voir l'opposition "entre enfants et adultes" que dénonçait parfois Patrice Evra pour narguer Arsenal : le jeu anderlechtois est par moments léché, quelqueq beaux gestes sont réussis - petits ponts, roulettes - mais les gestes les plus simples - passes courtes, centres, prises de décision - sont manqués voire absents. 

Si Penneteau ne doit s'employer que sur l'une des quelques accélérations de Jérémy Doku côté droit (Maxime Busi, rapidement jauni, est souvent bien placé mais ne peut rien une fois pris dans son dos), Van Crombrugge n'aura pas plus d'occasions de briller, la seule alerte (un centre de Rezaei vers Fall) étant dégagée d'un tacle glissé par Luckassen. Le solide et peu esthétique néerlandais est le meilleur Mauve de la première période, ce qui en dit long. 

La seconde période commencera par une énorme occasion signée Ali Gholizadeh dont la frappe passe de très peu à côté des filets de Van Crombrugge (51e). Le jeu sera ensuite pris en mains par Anderlecht, sans grand succès : les nombreuses percées de Francis Amuzu manquent toujours de précision dans le dernier geste. Et quand ce n'est pas de précision, c'est de chance dont manquent les Mauves : Luckassen trouve le poteau sur un corner (72e). 

Saint Nicolas 

Mais si Karim Belhocine est venu prendre un point précieux chez son ex-employeur, il le devra aussi dans la foulée au réflexe fulgurant de Nicolas Penneteau devant Kemar Roofe pour le seul face-à-face des deux hommes (72e). Et les Zèbres auraient même pu réussir le braquage parfait sans un tacle glissé impeccable de Kana pour contrer une frappe de Massimo Bruno. 

Car si devant, il manque clairement quelque chose (Nacer Chadli, bien sûr, mais aussi un surplus de poids pour aider Roofe - le mercato arrive ...), derrière, les (très) jeunes Mauves auront été solides, qu'il s'agisse de Kana ou de Sardella. De quoi ne pas (trop) trembler en fin de match. Pour le reste, Amuzu, qui se tenait l'oreille à Mouscron, aura cette fois pu entendre les sifflets qui lui étaient adressés au moment de sa sortie. "Saint" Nicolas sauvera une dernière fois les meubles du pied dans les arrêts de jeu. Puis, les huées ... 

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