Edito Pourquoi Hans Vanaken pourrait bien aller chercher Paul Van Himst - et pourquoi personne d'autre n'y arrivera jamais
Photo: © photonews
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Et de trois : Hans Vanaken compte désormais trois Souliers d'Or. Le patron brugeois est entré dans le panthéon du football belge, et aller chercher le record de Paul Van Himst est un objectif réaliste.
Hans Vanaken est désormais entré dans la cour, non pas des grands (il y était déjà depuis longtemps) mais bien des géants du football belge. Trois Souliers d'Or : seuls Wilfried Van Moer et Jan Ceulemans ont fait aussi bien, seul Paul Van Himst a fait mieux.
On parle là d'une autre époque. Le Caje a remporté son troisième Soulier en 1986, Polle Gazon a chaussé sa quatrième godasse en 1974. Et depuis, pour reprendre les mots de Kylian Mbappé, "le football, il a changé". On précisera : le football belge, il a changé.
Van Moer, Ceulemans et Van Himst ont remporté leurs Souliers d'Or à une époque où les stars ne restaient pas en Belgique par résignation : les clubs belges étaient au sommet de l'Europe, les clubs étrangers ne proposaient pas encore de montants mirobolants pour s'arracher les talents de Pro League - et l'arrêt Bosman n'était pas encore passé par là.
Il n'y aura (probablement) pas d'autre Vanaken
Hans Vanaken est un génie, c'est un fait. Dès qu'il aura raccroché les crampons, sa place sera dans le Hall Of Fame de la Pro League récemment inauguré. Mais s'il a soulevé son troisième Soulier d'Or ce mardi, c'est parce qu'il est une anomalie.

Un joueur du passé dans le football du présent. Trop lent pour le haut niveau ? Ou trop casanier. Trop modeste. Trop peu tenté par un contrat en or à l'étranger. Trop peu ambitieux ? Un peu de tout à la fois. Vanaken n'a remporté trois Souliers d'Or que parce qu'il est resté à Bruges toute sa carrière.
Le format du Soulier d'Or, à cheval sur deux saisons, fait que bien souvent, des joueurs ayant brillé de janvier à juin partent durant l'été. Notre championnat est plus suivi que jamais : un jeune talent candidat au Soulier d'Or, actuellement, recevra souvent des offres que son club ne pourra pas refuser. Il soulèvera peut-être un Soulier, peut-être deux (comme Boussoufa à l'époque, parti un peu tard) ; certainement pas trois. Dans le pire des cas, l'Arabie Saoudite sera venue frapper à sa porte avant ça.
Hans Vanaken est une anomalie. La combinaison parfaite de talent, de fidélité à son Club et de conscience de ses limites. Un transfert au Moyen-Orient ? Très peu pour lui. Le banc en Angleterre ? Pas intéressant. Et tant qu'il sera en Jupiler Pro League, il y sera le meilleur. C'est pour ça qu'il pourrait bien aller chercher Paul Van Himst dans un an. Et, probablement, qu'il faudra encore bien 50 ans pour que quelqu'un l'imite... si cela arrive un jour.
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