Noblesse Oblige ? David Hubert reste classe, mais ses joueurs vont devoir l'être un peu moins

Noblesse Oblige ? David Hubert reste classe, mais ses joueurs vont devoir l'être un peu moins
Photo: © photonews

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David Hubert, comme à son habitude, a refusé de parler en long et en large de l'arbitrage après la défaite d'Anderlecht au Fenerbahçe. C'est tout à son honneur, mais il va falloir être un peu plus "Mourinhesque" au retour sur le terrain.

Imaginons un instant que les scénarios aient été inversés ce jeudi soir à Istanbul et que Fenerbahçe se soit vu refuser un penalty assez clair, ait encaissé un but suite à un corner inexistant ou une faute potentielle sur l'un de ses joueurs.

Imagine-t-on José Mourinho se contenter, le sourire légèrement crispé, d'un "nous n'avons pas été aidés, mais je ne veux pas parler de l'arbitrage", avant de pointer le manque de maturité de ses troupes par rapport à l'adversaire ? Bien sûr que non. Le Portugais aurait mis la salle de presse à feu et à sang.

C'est tout à l'honneur de David Hubert : depuis le début de sa carrière de T1, le coach du RSC Anderlecht respecte à 100% la nouvelle devise du club - Noblesse Oblige. Ce n'est pas son genre de crier au scandale après le match et de fuir ses responsabilités. Une attitude qui peut le servir pour la suite de sa carrière.

Anderlecht manque de grandes gueules 

Mais Noblesse Oblige ne veut pas dire Trop bon, trop c*n. On ne pense pas tant à Hubert ici qu'à ses joueurs : Colin Coosemans a pointé l'arbitrage du doigt après la rencontre, oui. Mais en-dehors du gardien anderlechtois, cela manquait d'esprit de révolte, et ça se sent dès que les Mauves font face à un adversaire plus roué qu'eux.

Avant le match, nous avions souligné cet écart significatif d'expérience entre Anderlecht et Fenerbahçe (lire ici). Il s'est vu sur le terrain. Un Edin Dzeko, 38 ans, a bien mieux mis la pression sur ses défenseurs que Luis Vazquez qui obtenait des fautes, certes, mais loin de son but ; sa "faute" sur Degreef, non-sifflée, est un autre signe fort. 

Derrière, Lucas Hey a la classe et du football dans les pieds mais malgré un âge comparable, il n'a pas la hargne de Jan-Carlo Simic, qui aurait fait du bien dans le onze ; Dendoncker, Stroeykens, Degreef manquent cruellement de caractère - c'est moins grave dans le chef de deux créatifs, mais plus gênant pour un n°6 supposé chatouiller les chevilles adverses et mettre de l'impact. 

Devant, même constat avec des garçons comme Vazquez et Huerta (dont c'était le premier match à ce niveau). Personne pour mettre la pression sur l'adversaire, pour faire des petites fautes intelligentes, pousser, truquer, voire intimider. Ces garçons-là, sous José Mourinho, se feraient secouer jusqu'à devenir des soldats. 

On ne demande bien sûr pas au RSC Anderlecht de devenir le Royal Antwerp, ni à Hubert de devenir Mourinho. Mais pour avoir ne serait-ce que le droit de rêver au retour, il faudra prendre le Fenerbahçe à la gorge, et ne pas baisser la tête à chaque coup de sifflet contraire de l'arbitre. 

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