Anderlecht devancé par le Club de Bruges sur son propre territoire ? "Ils sont très agressifs sur le marché francophone"

Pour la quatrième saison de suite, l'Union Saint-Gilloise va finir les Playoffs devant Anderlecht. Mais au-delà des résultats sportifs, il y a la structuration croissante des Saint-Gillois qui a de quoi inquiéter les Mauves. L'Union continue à professionnaliser son encadrement ainsi que ses infrastructures et pourrait recevoir un fameux coup de pouce si elle venait à recevoir les 40 millions de la Ligue des Champions.

Mais Alex Teklak rappelle que le Sporting a encore des cartes à jouer, notamment au niveau des jeunes : "La principale force d’Anderlecht reste Neerpede. Le club demeure attractif pour les jeunes talents bruxellois. Les installations ont été rénovées, la réputation est intacte, et c’est un terrain fertile. Ils ont d’ailleurs récemment recruté des coachs de l’Union Saint-Gilloise. Cela signifie que, du côté unioniste, les entraîneurs estiment toujours qu’il y a davantage de perspectives de travail à Anderlecht", explique-t-il sur la RTBF.

La fuite des cerveaux

Pour le consultant, la rivalité en termes de jeunes vient plus de Bruges, même pour le vivier bruxellois/francophone : Le Club a mis en place un véritable processus de détection des talents, notamment francophones. Leur formation est devenue performante et efficace. Les résultats du Club NXT en Challenger Pro League en sont le symbole".

Les Blauw en Zwart ont su évoluer avec leur temps : "Bruges avait la réputation de former des joueurs besogneux, mais aujourd’hui, ils sortent des profils comme Sabbe, Talbi ou De Ketelaere. Bruges chasse désormais sur le même terrain qu’Anderlecht. Ils sont très agressifs sur le marché francophone, parfois avec des préaccords signés très tôt".

Le Sporting serait bien inspiré d'en faire de même. De grands talents ont beau sortir de l'académie (Nathan De Cat étant le dernier exemple en date), l'instabilité n'épargne pas Neerpede et a aussi ses effets pervers sur la formation anderlechtoise.