Simon Mignolet évoque sans détour ce que... Roland Duchâtelet lui a appris : "On était juste des marchandises"

Simon Mignolet est conscient qu’il occupe une position privilégiée, mais il souligne que cela a aussi un prix. "J’ai eu la chance de faire de ma passion mon métier, et j’en suis grassement rémunéré. Mais j’ai dû renoncer à beaucoup de choses. Pas de vie étudiante, pas de soirées arrosées, jamais de festival comme le Pukkelpop. J’ai souvent dû dire non. Ces choix m’ont mené là où je suis aujourd’hui", a-t-il déclaré à De Zondag.

Il ne cache rien non plus de la dure réalité du milieu du football. "C’est un monde de requins, c’est vrai", admet-il. "De Roland Duchâtelet, j’ai appris qu’il ne faut pas laisser place à l’émotion dans les affaires. Pour lui, les joueurs n’étaient que des marchandises. Je l’ai accepté." Pour rappel, les deux hommes se sont connus à Saint-Trond.

Roland Duchâtelet a-t-il fait de Simon Mignolet un requin ?

Après vingt ans de carrière, Mignolet sait comment se protéger. "Est-ce que je suis devenu un requin moi aussi ? Il le faut bien. Il faut avoir la peau dure, savoir jouer des coudes. C’est comme ça dans le foot… mais aussi dans bien d’autres domaines."

Pourtant, aucun regret ne transparaît dans sa voix. Au contraire, Mignolet semble fier de la discipline et des sacrifices qu’il a consentis. "Je ne regrette rien. Tout ce que je n’ai pas fait m’a permis d’arriver là où je suis aujourd’hui."

À 37 ans, le gardien ne songe d’ailleurs pas à raccrocher les gants. Il se sent encore en pleine possession de ses moyens. "Je n’ai aucune envie d’arrêter trop tôt. Je me sens encore très bien", a-t-il conclu.