Mehdi Bayat va devoir rassurer tout le monde à Charleroi : son coach et ses supporters
Photo: © photonews
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Charleroi est en train de louper son début de saison, sur tous les tableaux. Et sur le marché, les Zèbres n'ont pas l'air pressés de renforcer un noyau clairement trop limité... mais pour quelles ambitions ?
Les tensions entre Mehdi Bayat et ses ultras semblaient s'être progressivement dissipées, par la force des choses. Une fin de saison réussie, un ticket européen conquis au courage en barrages des Playoffs et la promesse de Rik De Mil de rester malgré la cour assidue de Gand et de l'Antwerp : suffisant pour calmer tout le monde, ou pour au moins s'offrir le silence méfiant mais attentif des Storm Ultras.
Un match nul inespéré obtenu à Hammarby pour le premier match officiel de la saison des Zèbres a commencé à faire rêver les supporters : et si cette année, c'était la bonne ? Si Charleroi allait chercher cette participation aux poules européennes ? L'élimination aura été cruelle. Elle a aussi ramené tout le monde sur terre.
L'Europe était une chimère pour Charleroi
Car ce Sporting Charleroi-là n'avait probablement pas de réelle chance de passer les tours suivants de Coupe d'Europe, et ne s'en est pas donné les moyens. Ce que l'on comprend bien : aucun joueur n'allait être "attiré" par l'Europe alors qu'il restait trois tours à passer, et l'investissement était hasardeux au vu du parcours du combattant que représentent ces préliminaires.
Si Mehdi Bayat et ses actionnaires avaient mis la main à la poche pour renforcer le noyau en vue de l'Europe, le risque était grand de se retrouver avec trop de joueurs, sans Europe, et la nécessité de dégraisser en urgence en fin d'été.
Là où c'est très inquiétant, c'est qu'en championnat non plus, Charleroi n'a pas l'air prêt. Les Zèbres n'ont dominé aucun de leurs adversaires, pas même une RAAL qu'on décrivait encore il y a peu comme "insuffisante" pour la D1A. Résultat : 2/9 en ayant affronté des adversaires prenables seulement.
Les départs d'Adem Zorgane et Daan Heymans n'ont pas été suffisamment compensés - voire pas du tout, en ce qui concerne Zorgane. Et devant, Jakob Napoleon Romsaas a besoin d'un temps d'adaptation, ce qui fait peser tout le poids de l'attaque sur les seules épaules de Nikola Stulic... dont tout le monde pressent un départ.
Bref : pour jouer le top 6 (cela paraît loin, mais Charleroi doit en avoir l'ambition), c'est largement insuffisant. Histoire de ne pas inaugurer le nouveau stade, un jour, devant un public tristement clairsemé et des ultras en guerre avec leur direction...
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