Analyse 33 ans, 32 sélections, mais désormais l'homme fort des Diables : que faire de Hans Vanaken au Mondial ?

33 ans, 32 sélections, mais désormais l'homme fort des Diables : que faire de Hans Vanaken au Mondial ?
Photo: © photonews

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Hans Vanaken complique sérieusement la tâche de Rudi Garcia. Le milieu brugeois réalise une campagne de qualifications éclatante : une fois encore, face au Kazakhstan et au Liechtenstein, il a été le meneur de jeu dont les Diables avaient besoin.

Le fait qu’il ne compte que 32 sélections à 33 ans est presque absurde. Sept buts, huit assists, et cela malgré une longue période durant laquelle Roberto Martínez, et surtout Domenico Tedesco, l’ont très peu utilisé. Le contraste avec sa forme actuelle ne pourrait être plus grand.

Hans Vanaken performe aussi en Ligue des Champions

Sur la base de ses performances récentes, Hans Vanaken mérite sans discussion une place de titulaire. Il apporte quelque chose qui a souvent manqué au milieu belge ces dernières années : du calme, de la vision et une verticalité immédiate. Il est frappant de voir à quel point il s’approprie naturellement le jeu dès qu’il est sur le terrain.

En réalité, il s’impose lui-même dans l’équipe, même si l’adversité – il faut l’admettre – n’était pas du plus haut niveau. Mais ce serait trop facile : Hans Vanaken performe aussi en Ligue des Champions. Et ça, ça compte.

Le problème pour Rudi Garcia apparaîtra lorsque Kevin De Bruyne fera son retour. Un KDB en forme joue toujours. Point. En plus, Youri Tielemans a été nommé capitaine par Rudi Garcia lui-même, ce qui renforce son statut dans l’équipe.

Et pour la troisième place dans le bloc central, Garcia choisit généralement un milieu défensif : Amadou Onana et Nicolas Raskin restent les deux profils les plus logiques. Onana semble même avoir l’avantage grâce à son physique, son volume de course et sa dynamique de Premier League.

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Choisi devant Tielemans ?

Comment Garcia peut-il alors intégrer Vanaken ? Cela peut passer par un rôle de numéro 8 plus offensif aux côtés d’un pur numéro 6, où Vanaken distribuerait le jeu créatif et Tielemans évoluerait un cran plus haut. Mais cela suppose que Garcia ose abandonner sa structure habituelle avec deux milieux défensifs.

Et c’est là toute la question : le sélectionneur conservera-t-il sa double sentinelle au Mondial, ou sera-t-il poussé, par la forme de Vanaken, à privilégier davantage de football dans l’axe ?

Il est même envisageable que Vanaken, dans certains matchs, passe devant Tielemans dans la hiérarchie. Toujours disponible, menaçant, intelligent et productif. Il apporte de l’oxygène en phase de possession, une qualité qu’aucun autre milieu belge n’offre actuellement avec une telle constance.

Le véritable test viendra lorsque tout le monde sera en forme. Mais sur base de ce qu’il montre dans cette campagne, il ne mérite pas de se retrouver sur le banc. La discussion doit donc être inversée : ce n’est pas "comment faire entrer Vanaken ?", mais "peut-on vraiment se permettre de s’en passer ?". Avec ce niveau et un tel impact – surtout dans un grand tournoi où stabilité et automatismes valent de l’or – la réponse devient de moins en moins évidente.

Cela fera du prochain Mondial un véritable défi stratégique pour Garcia. Osera-t-il rompre avec sa structure conservatrice au milieu ? Ou choisira-t-il encore la sécurité plutôt que la forme du moment ? Une chose est sûre : Hans Vanaken s’est rendu à nouveau indispensable. Et à son âge, après tant d’années de sous-estimation, c’est peut-être l’aspect le plus remarquable de toute cette histoire.

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