Son tout premier but avec Bruges : le futur du football belge en train de s'écrire sous nos yeux ?
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Malgré la défaite, Kaye Furo a fait mouche lors de sa montée au jeu au Club de Bruges. Un premier but avec l'équipe fanion qui en appelle d'autres.
Le football va très vite de nos jours, parfois trop. Voir de jeunes joueurs partir pour 15 millions après une seule saison chez les professionnels est de plus en plus courant. S'extasier devant un attaquant de 18 ans qui vient de marquer son premier but en D1A ? Attention à ne pas trop vite s'emballer. Mais dans le cas de Kaye Furo, il n'a pas fallu attendre sa première réalisation parmi l'élite pour le voir catalogué comme un futur phénomène.
En août 2024, le Club de Bruges lui a fait signer un contrat jusqu'en juin 2027. Ce n'est pas tous les jours qu'un jeune espoir de 17 ans se voit proposer un tel contrat en Venise du Nord. Il faut dire que Leipzig était déjà sur le coup. Quelques semaines plus tard, il était le meilleur buteur du début de saison dernière en D1B avec cinq buts lors des six premiers matchs avec le CLub NXT.
Une progression fulgurante
Nicky Hayen l'a même invité sur le banc de l'équipe première au mois d'octobre suite au forfait de Gustaf Nilsson. Cette saison, il a effectué ses grands débuts en disputant la dernière demi-heure du barrage de Ligue des Champions remporté 6-0 contre les Glasgow Rangers. Quatre montées au jeu en championnat et une titularisation en Coupe (avec un assist contre Alost) ont suivi.
La montée au jeu de ce weekend restera gravée dans sa mémoire : alors que le Club de Bruges était mené 2-1 à Saint-Trond, Furo a égalisé d'une course en profondeur que n'a pas pu suivre la défense trudonnaire, sur une belle déviation de Christos Tzolis. Malheureusement pour lui, le STVV ne lui a pas laissé endosser le rôle de héros de la soirée en reprenant l'avantage dix minutes plus tard. Le jeune attaquant a toutefois encore failli remettre les siens à hauteur dans le moneytime, avec une frappe lourde repoussée par la barre.

Malgré la déception de la défaite, il s'est présenté assez ému à l'interview, fier de ce premier but pour le club qui le forme depuis ses 10 ans : "Un but à la Furo ? Oui, on peut dire ça. C'est l'un de mes plus beaux moments. J'en rêvais déjà enfant, et c'est merveilleux de voir ce rêve se réaliser aujourd'hui".
L'année dernière déjà, son ancien entraîneur Robin Veldman se montrait impressionné par sa progression : "Il vit pour les buts. C'est un attaquant, après tout. Mais il s'améliore aussi dans le jeu en équipe et c'est ce qui est peut-être le plus intéressant".
Prise de la profondeur, sens du but, présence dans le petit rectangle : sa montée au Stayen n'est qu'un condensé de ses qualités. De quoi en faire un profil à particulièrement surveiller pour les années à venir. C'est que voir un attaquant du cru s'imposer comme titulaire n'est pas forcément fréquent dans les grands clubs belges.

Il n'y a qu'à demander à Anderlecht, où après Romelu Lukaku, aucun joueur formé à Neerpede n'a réussi à percer à ce poste. Pareil au Standard, qui attend toujours de voir un jeune du centre de formation s'imposer en pointe depuis Michy Batshuayi. Au Club de Bruges aussi, la problématique a poussé la direction à dépenser des dizaines de millions pour des joueurs étrangers comme Bas Dost, Roman Yaremchuk ou Gustaf Nilsson.
Après Kyriani Sabbe, Jorne Spileers, Joaquin Seys, Maxim De Cuyper ou Romeo Vermant, le Club de Bruges est sur le point de voir un autre représentant de son académie éclore au plus haut niveau. Et solutionner à long terme la question - de plus en plus urgente - du successeur de Romelu Lukaku chez les Diables ? Répondre à la question serait sans doute faire preuve de la précipitation décrite en début d'article. Mais les défenseurs de Pro League devraient, eux, ne pas traîner à se pencher sur son cas.
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