Deux floches en quelques jours : l'un des points forts de l'Union peut aussi être sa plus grande faiblesse
Photo: © photonews
Suis Walfoot dès à présent sur WhatsApp !
L'Union Saint-Gilloise n'a pas vécu une semaine des plus faciles. Dans les buts, Kjell Scherpen a montré ses limites.
L'été dernier, une page s'est tournée avec le départ soudain d'Anthony Moris en Arabie Saoudite. L'Union a pris son temps pour désigner son successeur. C'est qu'on ne remplace pas du jour au lendemain un gardien resté cinq saisons entre les perches, de la D1B à un titre historique au sommet du football belge.
Vic Chambaere a alors saisi sa chance, avant que le choix de la direction ne se porte sur Kjell Scherpen. Le Néerlandais n'était pas totalement inconnu au football belge pour avoir déjà brièvement évolué à Ostende. Après deux semaines de remise en forme, Scherpen a été intronisé comme titulaire et n'a jamais cédé sa place en dehors des matchs de Coupe.
Des interventions de classe mondiale...mais aussi des bévues qui coûtent cher
Cette semaine, il n'a pas été à la fête. Une frappe anodine relâchée plein axe qui a conduit à l'égalisation de Marseille en Ligue des Champions. Même topo à Charleroi hier soir : Scherpen a renvoyé le coup franc de Parfait Guiagon dans les pieds d'Antoine Colassin. "La pelouse n'était pas idéale, j'ai hésité à capter ou repousser le ballon, et au final le ballon est revenu à un adversaire. Je suis fautif sur ce but", reconnaissait-il au micro de DAZN.
Si David Hubert avait pu emmener un joueur de Louvain dans ses valises au Parc Duden, il aurait sans doute pris Tobe Leysen. Parce que le gardien d'OHL est l'un des plus prometteurs de la division, mais aussi parce que les erreurs de Scherpen sur des frappes de loin commencent à poser problème.
On vous l'accorde, il est facile de lui tomber dessus après les deux buts pour sa pomme. Pour le même prix, aucun attaquant ne traînait dans les parages et personne ne parlait de ses interventions. L'ancien de l'Ajax est d'ailleurs plus à son affaire dans d'autres situations. Ses réflexes sur sa ligne et son envergure lorsqu'un attaquant part en face-à-face ont sauvé l'équipe à plusieurs reprises. Ses sorties décidées du poing sur les ballons aériens rassurent toute la défense.
Lire aussi… Son absence serait un sacré coup dur : les premières nouvelles de Kevin Mac Allister, sorti blessé à Charleroi›

Jusqu'ici, joueurs et staff ont logiquement défendu leur gardien quand celui-ci se rendait coupable d'une approximation, comme au Club de Bruges, où sa main n'est pas assez ferme sur le seul but du match signé Carlos Forbs. Car ce n'est pas la première fois que le gardien double mètre se transforme en géant aux mains d'argile. Plusieurs fois, l'équipe adverse n'a pas été assez prompte pour profiter de ses ballons relâchés dans le rectangle.
Mais voilà que deux fois en quatre jours, Igor Paixao et Antoine Colassin ont mis en lumière cette petite faiblesse. De quoi donner des idées aux prochains adversaires de l'Union. Il est certes précipité de présenter comme le point faible de l'équipe un gardien qui est deuxième au classement des cleansheets (seul Coosemans en a une de plus, avec trois matchs disputés supplémentaires) et qui a presque autant de matchs de championnats sans encaisser de buts que de buts concédés. Mais la situation sera à surveiller dans les prochaines semaines : voir deux erreurs de sa part relancer l'adversaire alors que l'Union menait à chaque fois au score ternit un peu les excellentes statistiques défensives de l'équipe.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot