Son tout premier but avec Charleroi : et si le salut d'Antoine Colassin passait par un changement de poste ?
Photo: © photonews
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Antoine Colassin a marqué son tout premier but sous le maillot de Charleroi. Pour ne rien gâcher, il l'a inscrit pour égaliser contre le champion en titre.
On l'oublierait presque parce que ses trois buts en quatre titularisations avec Anderlecht remontent à janvier 2020, mais Antoine Colassin n'a toujours que 24 ans. Depuis ses débuts en fanfare chez les Mauves, l'attaquant a dû lutter : une blessure à la cheville qui l'a stoppé en plein élan, des prêts à Zulte Waregem et à Heerenveen.
A son retour à Neerpede, il n'y avait de la place qu'avec les RSCA Futures pour lui. C'est ainsi qu'en août 2024, il a quitté par la petite porte le club qui le formait depuis ses 15 ans. Sa saison méritante au Beerschot (6 buts et 7 assists malgré les résultats catastrophiques de l'équipe) a incité Charleroi à aller le chercher cet été.
Un retour chargé d'émotion pour le natif du Pays Noir, autrefois ramasseur de balle du Sporting et suiveur régulier de l'équipe en compagnie du paternel. Mais Rik De Mil ne lui a pas fait de cadeaux : seulement deux titularisations en championnat. Lors de la réception de Saint-Trond, il a été le premier à céder sa place avant l'heure de jeu. Lors du match contre Zulte Waregem, il a été sacrifié pour compenser l'exclusion d'Aiham Ousou.

Contre l'Union Saint-Gilloise, Colassin a extériorisé toute sa rage après avoir égalisé dans la foulée de son entrée au jeu. Un sacré pic d'adrénaline après ces derniers mois compliqués : "Il y a de ça, mais il y a aussi le scénario, tu joues contre l'Union qui n'encaisse que très peu, le stade nous poussait", explique-t-il à notre micro. Et puis, cette égalisation est aussi son tout premier but pour le Sporting : "Ce n’est pas une délivrance, mais presque. Je l’attendais, c’est beau que ça ait pu apporter quelque chose".
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De quoi montrer au nouveau coach qu'il pouvait compter sur lui : "Hans Cornelis a mis en place des principes de base son jeu, même si on a gardé les grandes lignes du jeu d’avant. C'est dans la continuité de ce que l'on faisait déjà. Ce n'est pas avec un changement de coach qu'on devient une autre équipe ou que je deviens un autre joueur. Je ne dirais pas qu'on a eu une réaction après le départ de Rik, mais on a mis une certaine intensité à l'entraînement".
Une carte à jouer comme numéro neuf ?
Il y a toutefois un changement notable par rapport à la première partie de saison. Rik De Mil l'utilisait derrière l'attaquant, le faisant entrer en concurrence avec Jakob Romsaas. Hier, Cornelis l'a fait entrer à la place d'Aurélien Scheidler. Un changement poste pour poste : Colassin a joué le dernier quart d'heure comme numéro neuf. Une polyvalence qui se constatait déjà dans ses derniers club : Je peux jouer à plusieurs postes en attaque. C'est l'une de mes forces et ce qui me déssert parfois".
Hans Cornelis semble en tout cas le considérer comme plus utile un cran plus haut : "À l'entraînement, j'ai vu qu'Antoine était mieux en 9". Jusqu'ici, c'était souvent le Polonais Filip Szymczak qui montait aux avant-postes : "La semaine passée, Filip n'était pas très bien rentré. Je suis très content pour Antoine. La prochaine fois, ça sera peut-être Filip". Quel que soit le poste pour lequel il sera considéré, la concurrence sera de taille pour Colassin. Mais ce premier but pourrait au moins avoir le mérite de lancer sa saison.
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