Analyse Les Anglais trop faibles tactiquement ?

Pour la première depuis trois ans, aucun club anglais ne figurera dans le dernier carré de la Champion's League. En effet, Arsenal et Manchester United ont été éliminés en quart de finale, au même titre que Chelsea au tour précédent.

Cette statistique est intéressante, car le foot britannique écrasait tout sur son passage depuis plusieurs saisons. Au niveau financier, les teams semblaient les seuls à ne pas être touchés par la crise. Or, on sait depuis peu que des phalanges comme Liverpool, Arsenal et même Manchester United doivent faire face à des problèmes économiques, surtout liés à une sur-consommation.

Cela se ressent évidemment sur le terrain puisque les Mancunians n'ont pu retenir Cristiano Ronaldo alors les Reds s'apprêtent à alléger leur masse salariale en vendant Torres (en photo ci-contre) et même Gerrard, paraît-il... De leur côté, les Gunners ont revu leurs ambitions à la baisse depuis belle lurette en permettant à des garçons comme Vieira, Henry, Toure et Adebayor d'aller voir ailleurs si le gazon n'y était pas plus vert.

Certes, ce constat purement mathémathique peut expliquer cette légère baisse de niveau, mais il ne peut en être la seule cause. Comme l'ont appris à leurs dépends le Real Madrid et Manchester City, les billets verts, c'est bien, mais il ne suffit pas de cela pour remporter des trophées.

Revenons alors au sportif et plus précisément aux rencontres européennes de cette semaine. Si le revers des hommes de Wenger (en photo du haut) en Catalogne est logique, il faut cependant relever les grosses lacunes tactiques de la jeune formation londonnienne.

A l'aller, ils avaient résistés chanceucement au « press tout-terrain » des Espagnols durant le premier quart d'heure. Par la suite, ils prenaient quand même deux buts de la même manière via Ibrahimovic.

Au Camp Nou, il n'y a jamais eu photo, même si le goal de Brendtner aurait pu faire douter les champions d'Europe. Incapables de contenir Messi, les boys d'Arsenal ont été mangés et n'ont jamais été en mesure d'inquiéter leurs hôtes.

Passons maintenant au fiasco intégral : Manchester United ! Alors qu'ils menaient aisément en Allemagne, les Red Devils ont été rejoints et finalement battus par un Bayern pourtant pas vraiment fringuant. La faute a une positionnement trop frileux et surtout un sentiment de suffisance rares chez des British.

Et que dire alors du match à Old Trafford... Après dix minutes, la messe était dite. Après le 3-0, les carottes semblaient cuites. Et bien non, puisque de nouveau, les troupes de Ferguson (en photo ci-contre) l'ont pris à la légère. Le but d'Olic juste avant la pause est là pour en attester. Pour couronner le tout, Rafael était exclu pour deux fautes idiotes prouvant le manque de maturité des anciens finalistes. Cette carte rouge sonnait le glas d'un United se permettant le luxe de laisser Robben seul dans le rectangle sur un corner. Sanction immédiate et qualification des Bavarois qui sont tout heureux d'être là, eux qui sont déjà passés par le chas de l'aiguille contre la Fiorentina. Et on ne parle même pas du manque de réaction (anormal ?) après le but du Néerlandais...

Mais avant ces deux déconvenues, il ne faut pas oublier la leçon tactique reçue par Ancelotti et Chelsea par Mourinho et son Inter de Milan. Jamais les Blues, pourtant rouleur compresseur en Premiership, n'ont eu voix au chapitre contre le leader de la série A. De quoi faire tortiller les moustaches du plus flegmatique des britanniques.

Bref, il ne faut surtout pas enterrer trop vite le foot anglais, qui, de toute évidence, n'est pas retombé dans le bon vieux « kick and rush ». Mais cette exercice 2009-2010 a peut-être marqué un tournoi dans l'histoire de ce sport. Les Latins ont repris le dessus sur les anglo-saxons. Et ce pourtant, avec moins de moyens, mais avec une expertise tactique supérieure. Alors simple coup dans l'eau ou suprématie à long terme ?

Cela reste à voir, mais la Coupe du Monde devrait déjà être un bon baromètre...