Le Billet de Dupk : José Jacobs et Ariel Riga, la Champion's League made in Belgium

Dirk Diederich
| 0 réaction
Le Billet de Dupk : José Jacobs et Ariel Riga, la Champion's League made in Belgium
Photo: © SC

Après 14 journées en D1, tout indique qu'on pourrait se diriger cette année vers un nouveau duel au sommet entre les Mauves et les Rouches. Deux clubs qui ont misé sur des entraineurs atypiques.

Une fois n'est pas coutume, concentrons-nous sur le sportif et chantons cet automne printannier, où les feuilles qu'on avait cru mortes sont remontées aux arbres, collées par la sève d'une soudaine remontée d'audace de deux de nos clubs phares.

Anderlecht trône en tête du championnat, respectant le tableau de marche qu'il s'impose depuis un demi-siècle, à savoir cueillir un titre tous les deux ans. Le mérite en revient bien sûr à la direction anderlechtoise qui contre vents et marées, a maintenu Ariel Jacobs un entraineur atypique, un formateur dans l'âme, un adepte du travail de longue haleine à la tête de son équipe.

Jacobs qui a acquis ses lettres de noblesse à la tête de nos Espoirs, n'a pas assis sa réputation sur un nom, ni sur une carrière de joueur en béton. Maniaque du foot, cet éternel insatisfait, ce perfectionniste cynique court après son match de référence, ce Graal inaccessible. Prudent d'apparence jusqu'à une feinte grisaille, il agit sans esbrouffe. Avec parfois un manque de panache qui fait court-circuiter certains spots du stade Constant Vanden Stock.

Mais avec lui à la barre, le Sporting revient aux fondamentaux d'une gestion porteuse d'avenir, en lançant de jeunes joueurs dans le bain à côté de vedettes confirmées. Lukaku, Badibanga, Kouyate, Praet, Canesin, voire même Suarez sont autant de paris qui s'avèrent gagnants et qui incitent à l'optimisme.

Tout aussi magistrale est la réussite actuelle de José Riga au Standard. Le pédagogue, le professeur Riga, l'homme qui pour seul bagage a une réflexion solide sur le football, nourrie comme pour Ariel Jacobs par des expériences enrichissantes à tous les étages de nos compétitions, a été le choix surprise de l'été.

On a pensé à une provocation de Roland Duchatelet. Mais conseillé par Jean-François De Sart, le libertarien de St-Trond a tapé dans le mille.

Soutenu par une direction rouche inhabituellement patiente, l'ancien entraineur de Visé et de Sprimont a tranquillement remis les pièces du puzzle liégeois en place. Sans s'affoler, même quand tout indiquait qu'il manquerait des pièces après les départs des pièces du milieu (Witsel, Defour, Carcela). 

Alors qu'on s'attendait à une cata ou au mieux à une saison de transition, le Standard est légèrement en avance sur son tableau de marche de la saison dernière. Seul club belge encore présent sur trois tableaux (championnat, coupe et Europa League), les Rouches démentent les sarcasmes et les prédictions des Cassandres de notre football. 

La saison s'annonce belle comme cet automne. Regardez ce soir au coucher du soleil de la Champion's League les reflets mauves et rouges de l'horizon, ils valent bien un printemps.

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news