Berrier : « Un départ? C'est mon objectif »

Jordan Horwood
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Berrier : « Un départ? C'est mon objectif »
Photo: © SC

La France s'intéresse d'un peu plus près à Franck Berrier. En seconde position au classement de Pro League avec l'équipe suprise Zulte-Waregem, il a été interviewé par So Foot.

Dans ce long entretien, le Français s'est exprimé sur son arrivée en Belgique : "Je percevais le Essevee comme un petit club. Parce qu'à part Anderlecht, Bruges, Standard, je ne connaissais personne. Mais j'étais satisfait, j'estimais que c'était une chance, de pouvoir découvrir une première division, de pouvoir jouer contre ces grandes équipes. Mon but, c'était de montrer que je pouvais justement jouer dans l'un de ces clubs."

Après de bonnes saisons à Zulte, Franck Berrier avait fait le grand saut au Standard, mais blessé au genou à son arrivée : "En fait, quand je suis arrivé au Standard, il y avait Steven Defour. Le capitaine, le meneur de jeu. Quand j’ai signé là-bas, il était prévu que je fasse un an de rétablissement et remise à niveau, avant de prendre sa place. Comme prévu, il est parti, mais la direction a changé dans le même temps. Et la politique des nouveaux dirigeants a été de tout changer au sein du club. Aujourd’hui, il ne reste plus que deux-trois joueurs qui ont évolué du temps de l’ancienne direction. Et ils veulent les faire partir aussi… Voilà, je n’ai pas eu de chance par rapport à ça."

De retour à Zulte, il s'exprime sur la saison fantastique du club flamand : "Ouais, c’est vraiment une grosse surprise. L’année dernière, on finit 13e avec 30 points. Il n’y a pas eu un gros recrutement derrière, beaucoup de jeunes de qualité, mais bon, les jeunes, c’est tout l’un ou tout l’autre… Au début de saison, on jouait la première partie de tableau, puis au fil des journées, vu qu’on tenait toujours les deux-trois premières places, on s’est dit qu’on allait jouer l’Europe tout doucement… Là, il ne reste qu’une journée avant les play-offs, et on est déjà assurés de terminer seconds."

Et explique les raisons d'une telle réussite : "Quand on est un petit club et qu’on se trouve à cette place-là, il y a la réussite, forcément. On ne s’en cache pas : cette saison, il y a des matchs qu’on ne doit jamais gagner, que l’an dernier on aurait perdus à coup sûr, mais qu’on remporte 1-0… On n’a pas une grosse équipe, mais il y a un coach qui gère bien le groupe, des anciens qui amènent leur expérience, des jeunes qui veulent prouver. C’est un ensemble qui fait que tout va bien, d’autant qu’on joue sans pression : là, on est seconds, si à l’issue des play-offs on est 6e, pas grave, on aura quand même fait une grosse saison. Les supporters, si on perd à domicile 3-0, ils vont quand même chanter, et à la fin du match, on ira boire un café avec eux. Qu’on perde ou qu’on gagne, ils s’en foutent un peu. Donc pas de pression, on joue relâché, on se régale. Personnellement, le coach m’aime bien, donc je sais que je peux tenter beaucoup de choses. Si je loupe quatre ou cinq passes, là où certains entraîneurs me sortiraient, lui sait que la sixième sera peut-être décisive. C’est plus facile de jouer avec un entraîneur qui vous fait confiance."

Franck Berrier apparait également en bonne position au classement des buteurs, ce qui n'était pas son fort : "C’est la première fois que je marque plus que je ne passe. Je suis un peu plus égoïste devant le but, c’est vrai. Avant, quand j’avais ma chance aux 18 mètres, je cherchais davantage à mettre un coéquipier dans une meilleure condition. Maintenant, je prends ma chance. J’ai aussi de la réussite, il y a des choses que je tente et qui rentrent, contrairement aux saisons d’avant. Et puis, il y a surtout le fait qu’on a cette saison deux milieux défensifs qui travaillent beaucoup, et qui me permettent de moins défendre. Avant, je descendais beaucoup plus bas pour aller chercher le ballon. J’étais au départ de l’action, plus qu’à l’arrivée. C’est ce qui faisait que j’étais moins décisif, et ça a été le cas toute ma carrière : j’ai toujours voulu toucher le ballon assez bas sur un terrain. Ça a changé cette saison."

Le médian de 29 ans affirme qu'il pense à un départ : "C’est clairement mon objectif. Peut-être pour ça que j’ai été plus égoïste cette année devant le but, pour montrer mes qualités. Après, s’il y a qualification européenne et un effort financier du club, on pourra toujours réfléchir. Mais l’objectif est un départ, oui. Vers un grand club comme Anderlecht, Genk, Bruges… Bon, pas le Standard hein, mais un gros club belge. Ou l’étranger. Un retour en France pour y terminer ma carrière, ce serait merveilleux, pour moi et ma famille. Après, je ne crois pas que ce soit la meilleure destination pour exprimer mes qualités."

Il avoue que la Belgique est un super pays pour s'y révéler : "Oui, pour un joueur titulaire en National qui ne voit pas la possibilité de percer, la Belgique est un super tremplin. Et puis ce qui est bien, c’est que les grands clubs belges recrutent d’abord chez les petits du championnat. C’est un tout petit pays, tous les matchs sont regardés, il y a des recruteurs belges à chaque rencontre… Voilà, pour un Français de 22-23 ans qui n’entrevoit pas de possibilité en France, la Belgique, c’est l’idéal."

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