Le gros dos du Panda rapporte des points

En montant de D2, Eupen n'avait pas voulu changer sa philosophie de jeu : attaquer, attaquer et attaquer. Pour Jordi Condom, l'important était de mettre un goal de plus que l'adversaire.

Adaptation nécessaire

Mais la D1 n'est pas la D2 et là où le talent offensif indéniable des Pandas continuaient à tenir la route, l'arrière-garde, elle, ne trouvait jamais la bonne formule. Ce n'est que lors de cette 26e journée de championnat que l'Alliance a enfin préservé ses filets inviolés pour la première fois en championnat.

La raison ? Jordi Condom a (enfin ?) décidé de jouer comme une équipe du bas de tableau qui doit penser à prendre des points avant d'assurer le spectacle. Contre Gand, Eupen était disposé en 5-4-1. Mais contrairement à beaucoup d'équipe évoluant actuellement dans ce système, ici, les 5 défenseurs étaient à plat. L'idée, c'était donc de subir le jeu, souffrir et voir ce qui pouvait se passer devant. Et non l'inverse.

Après le match, le mentor espagnol revenait sur ce changement tactique payant. "Nous avons malheureusement montré que défensivement, il nous aura fallu beaucoup de temps pour trouver le bon équilibre, la bonne balance entre nos dispositions offensives et les impératifs défensifs du plus haut niveau. Mais voilà, nous avons peut-être bien trouvé ce qui nous correspond et si cela a porté ses fruits, pourquoi ne pas continuer…" En effet, Eupen n'est pas encore assuré de son maintien et il faut donc encore prendre des points.

Deux blocs pour trois points

En plaçant trois défenseurs centraux, Condom bloquait parfaitement l'axe du jeu même si Hackenberg n'a pas réalisé un tout grand match, souvent handicapé par son manque de vivacité tandis que Blondelle s'est déjà montré plus précis. A droite, on retrouvait le jeune Wagué, véritable défenseur latéral de formation tandis qu'à gauche, c'est Ocansey, habituellement aligné comme ailier droit, qui se positionnait là. Le Ghanéen est plus rigoureux tactiquement que Fahad Al-Abdulrahman et c'était bien nécessaire dans un tel système. Devant ces 5 hommes, Diawandou Diagne fait office de sentinelle avec comme obligation der un maximum de lignes de passes.

Pour l'aspect offensif, il reste 4 hommes. Luis Garcia gèrait le tempo et dictait le jeu. Son jeu de passe et sa facilité à maitriser le ballon en font l'Inista des Pandas. Sur les flancs, Henry et Brüls apportaient de la vitesse, de la technique, et de la percussion. Enfin, le pauvre Mamadou était seul devant. Mais le but ici était avant tout de cadenasser le secteur défensif.

Dans le futur, ce système peut être une arme intéressante. Les Pandas ont montré qu'ils étaient bien capables de souffrir et la qualité de leurs joueurs offensifs leur permet de pouvoir espérer se créer malgré tout quelques occasions. Certes, les Pandas ne gagneront pas tous leurs matchs en jouant de la sorte mais, au moins, ils pourront en perdre moins.