Union-Bruges, "pas aussi décisif que les gens le pensent", vraiment ?

Si l'Union bat le Club de Bruges ce dimanche, elle comptera six points d'avance sur son plus proche poursuivant, avec trois matchs à jouer. Mathématiquement, rien ne serait joué, mais l'avantage psychologique serait énorme. Felice Mazzù, pourtant, relativisait : "Je ne pense pas que cette double confrontation sera aussi décisive que les gens le pensent", disait-il en conférence de presse. Il pourrait bien avoir raison, en un sens. 

Cette saison, le FC Bruges est le seul club du top à avoir véritablement donné du fil à retordre aux Unionistes. Mais les débats ont été équilibrés : les Blauw & Zwart ont été l'emporter au Parc Duden sans vraiment briller, puis ont tenu le nul à domicile alors que l'USG méritait mieux. Difficile de prédire en faveur de qui penchera la double confrontation à venir. "Dans le contenu de nos deux matchs contre Bruges cette saison, nous nous étions procurés suffisamment d'occasions", estime Mazzù. "C'est une équipe très expérimentée, très difficile à manier. Mais mon groupe a une grosse envie, s'est créée une culture de la victoire depuis deux ans et veut aller de l'avant".

Et si tout n'était pas joué ? 

Le coach unioniste le sait : tout ne sera pas joué cet après-midi. Si l'Union gagne, elle aura bien sûr fait un pas énorme vers le titre. Mais si elle s'incline dans la foulée à Bruges, il restera encore deux rencontres et les choses seront revenues au point de départ. Un point de départ qui, rappelons-le, est - très - favorable aux Unionistes, "grâce" notamment au comportement des supporters du Beerschot qui a permis de garder un écart réel au départ des Playoffs. L'hypothèse que ces points pris sur tapis vert soient décisifs n'est pas saugrenue. 

Si l'Union perd, ce sera un coup dur, mais elle aura un examen de rattrapage au Jan Breydel. Toutes les cartes sont dans les mains du leader. "Je ne sais pas si commencer à domicile sera un avantage. Notre public peut faire du bruit, le leur également. On verra surtout comment Bruges réagit au fait d'évoluer ici", relativise encore Mazzù. Une chose est sûre, le titre peut être joué d'ici au week-end prochain : pour ça, il faut un 6/6 de la part de l'Union. Mais chaque chose en son temps. En l'état, tout point que ne reprend pas Bruges est un répit précieux...