Analyse Un divorce nécessaire à La Gantoise ?

Un divorce nécessaire à La Gantoise ?

Le mercato hivernal est souvent très calme en Belgique. Mais des exceptions existent. Dans le cas d'Emmanuel Gift Orban, qui doit se contenter au banc de La Gantoise, un départ serait profitable. Pour toutes les parties...

Rappelez-vous l'hiver dernier. La Gantoise annonçait l'arrivée d'un illustre inconnu : Emmanuel Gift Orban. L'attaquant nigérian débarquait du club de Stabaek, en D2 norvégienne. 

Très vite, les observateurs de la Pro League ont compris pourquoi La Gantoise a mis plus de 3 millions d'euros sur Orban. Il n'a eu besoin d'absolument aucun temps d'adaptation et a commencé à marquer à une vitesse affolante : 20 buts en 22 matchs. Presque du jamais-vu en Belgique. 

La Gantoise ne veut pas entendre parler d'un transfert

Extrêmement confiant en ses qualités, Orban a presque directement annoncé la couleur, lorsqu'il a déclaré qu'il visait la Premier League. Pour lui, La Gantoise n'est censé être qu'un court tremplin vers les sommets du football européen. 

Cet été, plus d'un ont cru à un départ du Nigérian. Ce ne serait pas la première fois qu'un joueur qui a explosé en Belgique parte quelques mois après. D'autant plus que la valeur marchande d'Orban avait elle aussi explosé, atteignant les 20 millions d'euros. 

Mais, bizarrement, La Gantoise a décidé de fermer la porte. Orban, suivi par plusieurs clubs tels que le FC Barcelone, l'AC Milan ou Tottenham, restera à l'ombre de la Ghelamco. 

emmanuel gift orban

Hein Vanhaezebrouck et sa gestion spéciale du cas Orban 

Soit. Le joueur est encore très jeune (21 ans) et une nouvelle saison à La Gantoise devait être l'occasion pour lui d'encore progresser. Sauf que...rien ne se passe comme attendu. Depuis le début de la saison, le coach Hein Vanhaezebrouck donne moins de jeu à Orban. En 19 apparitions en Pro League, il n'a été aligné qu'à 9 reprises. Incompréhensible et surtout frustrant pour un joueur à l'égo aussi grand que son talent. 

Le Nigérian a déjà laissé parler sa frustration à plusieurs reprises ces dernières semaines. Il avait notamment déclaré : "Un club ou un entraîneur ne peuvent pas briser ma carrière. Si je ne réussis pas ici, je le ferai ailleurs, dans un autre club." 

Sans doute un appel du pied à son coach, qui n'a pas changé son fusil d'épaule. Fin novembre, dans un duel au sommet partagé face à l'Union, Vanhaezebrouck ne l'a fait monter au jeu qu'à 5 minutes de la fin. Le coach a beau tenter de calmer l'hémorragie, faisant parfois son mea culpa ou assurant que tout va bien, il ne faut pas être dupe pour autant : il y a bel et bien un malaise Orban à La Gantoise. 

Vanhaezebrouck Orban
© photonews

Pourquoi un départ cet hiver serait la meilleure solution pour tout le monde 

Il est évident qu'Orban verrait d'un bon oeil un départ cet hiver. Il semble de moins en moins concentré sur son aventure chez les Buffalos. Son fort caractère risquerait d'encore lui causer des problèmes, comme le prouve son geste d'humeur le mois dernier lors de la défaite dans la Bataille des Flandres contre le Club de Bruges. 

La Gantoise se séparerait d'un joueur encore assez prolifique malgré son temps de jeu réduit (12 buts en 29 matchs), utile dans un calendrier très chargé. Mais outre la réalité sportive, il y a aussi celle financière : moins Orban joue, moins il vaut cher. Depuis l'été dernier, cette dernière a déjà déprécié de 5 millions d'euros sur Transfermarkt. Si La Gantoise décide de le garder (contre son gré) cet hiver, le club risque de perdre des gains potentiels. 

Enfin, garder Orban serait assez illogique alors que Malick Fofana devrait quant à lui partir pour 15 millions d'euros alors qu'il s'est seulement révélé depuis quelques mois. Est-ce que La Gantoise se montrera moins inflexible prochainement ? Rien n'est moins sûr...

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