Wilmots, Leekens et les Bayat : un premier Belgique-Iran qui ne manquera pas de connections
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La Belgique affrontera l'Iran pour la première fois de son histoire en juin prochain. Les connections entre les deux pays ne datent pourtant pas d'hier.
Marc Wilmots va-t-il recevoir un coup de fil de la fédération à l'approche du match entre la Belgique et l'Iran (dont la date précise reste à définir), afin de faire office de consultant ? On l'oublie en effet presque, mais de mai à décembre 2019, l'ancien sélectionneur des Diables Rouges a dirigé la "Team Melli", le temps de 6 matchs.
Et si le directeur sportif du Standard aura certainement quelques conseils à donner, on doute fort que les retrouvailles soient chaleureuses si Wilmots se décidait à assister au match en loges. Le divorce s'était en effet terminé par un procès : le Taureau de Dongelberg avait claqué la porte en raisons de "graves violations contractuelles", et la FIFA avait fini par lui donner raison, condamnant la fédération iranienne à lui verser 6 millions d'euros.

Ali Gholizadeh, l'ancien ailier du Sporting Charleroi, résumait ainsi la situation dans le Vif : en Iran, "vous ne trouverez pas grand monde pour dire du bien de Marc Wilmots", et le bilan sportif n'aide pas. Mais la transition est toute trouvée : si Gholizadeh, comme Kaveh Rezaei, a pu régaler la Pro League, c'est grâce aux connections évidentes de deux hommes en Iran : Mehdi et Mogi Bayat.
Nés à Téhéran, les deux frères, s'ils sont actuellement respectivement plus belge et français qu'iraniens, ont gardé de vrais liens avec leur pays natal, et on se doute bien que le tirage a fait plaisir à Mehdi Bayat, ancien président de l'Union Belge qu'on serait fort surpris de ne pas voir dans les tribunes à Seattle, Vancouver ou Los Angeles pour ce match. Une première opposition entre les deux pays, que Bayat aurait certainement aimé vivre lorsqu'il était encore en fonction : il restera à jamais le premier président "étranger" de l'histoire de la RBFA, liant à sa façon l'Iran et la Belgique.
Georges Leekens à l'époque, Sa Pinto aujourd'hui...
En 2019, il y a brièvement eu deux anciens sélectionneurs fédéraux belges en poste en Iran. On ignore si Marc Wilmots et Georges Leekens ont eu le temps de prendre un café ensemble au Grand Bazar de Téhéran, car ils se sont croisés : quand Wilmots arrive en poste en mai, Leekens s'en va en juin, après 6 mois passés à la tête du Tractor Sazi (un club situé, dans tous les cas, aux confins occidentaux de l'Iran, dans la ville de Tabriz - 600km à l'ouest de la capitale).

Les causes ne sont ni administratives ni financières pour Long Couteau, mais géopolitiques : les tensions entre les USA de Donald Trump et l'Iran poussent le coach du Tractor à rentrer en Belgique. Cela aura probablement été sa toute dernière expérience sur un banc. Ces tensions, elles ont ressurgi ces derniers mois, correspondant au second mandat de Trump... et pourtant, Ricardo Sa Pinto a quant à lui décidé que le jeu en valait la chandelle.
L'explosif ex-coach du Standard entraîne depuis juin 2025 l'Esteghlal FC, club le plus populaire d'Iran. Du côté des joueurs, par contre, pas de surprise : aucun Belge n'a jamais fait le drôle de choix de carrière d'aller jouer en Persian Gulf League (un championnat qui accueille assez régulièrement des joueurs brésiliens ou africains, par exemple).
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