De chaudron à mouroir : le Mambourg est devenu bien triste

De chaudron à mouroir : le Mambourg est devenu bien triste
Photo: © photonews

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Quel triste spectacle hier à Charleroi pour ceux qui se souviennent de l'époque pas si lointaine où l'ambiance au Mambourg était l'une des plus belles de Belgique.

"Sans les ultras, on se fait ch*er" : c'était le message adressé par la T4 à Mehdi Bayat en fin de match alors que l'ambiance au Mambourg était réellement mortifère en ce dimanche glacial. On ne peut que donner raison aux supporters : sans son fameux bloc emmené par les Storm Ultras, le Stade du Pays de Charleroi sonne bien creux.

C'est en réalité un tout, dès l'avant-match, qui nous a rendu triste, nous qui avons commencé notre modeste carrière de rédacteur en tant que suiveur des Zèbres - c'était en 2016-2017. Il y a, bien sûr, l'absence du regretté Jean-François Servais, speaker historique du Mambourg et dont le remplaçant fait ce qu'il peut, mais avec de sérieux accrocs - comme le fait d'oublier trois (!) joueurs lors de l'annonce du onze, ou de ne... pas passer le chant du Pays de Charleroi.

Il y a eu cet hommage timide et indigne aux frères Brogno, d'autant plus triste quand on sait l'état de santé de Toni ; du côté de la T4, on souhaitait brandir un tifo, qui a été refusé par les autorités. Ce n'est, à en croire les groupes de supporters, pas la première fois que la police et le club refusent des animations en amont. 

Il y a eu ces chants à destination de Mehdi Bayat qui ont été rapidement hués par les tribunes latérales : visiblement, contrairement à ce qu'espéreraient les ultras carolos, ce n'est pas "le Mambourg contre Bayat", mais bien une frange seulement du public, les supporters moins acharnés ou plus modérés souhaitant aller de l'avant et vivre un match sans entendre d'injures à destination de leur(s) dirigeant(s).

On peut comprendre leur point de vue : après tout, Rik De Mil et ses hommes auraient bien besoin d'un peu de soutien. Une victoire hier et ils auraient encore pu rêver de top 6. Quand les seuls chants qui résonnent ou presque sont négatifs (ou anderlechtois), difficile de se transcender. Même si le manque d'âme et d'esprit de révolte de cette équipe, quand on se rappelle de l'époque des Javi Martos, Francis Nganga, Nicolas Penneteau et Damien Marcq, contribue certainement aussi à la fracture.

Alors, quelle est la solution ? Le divorce entre Mehdi Bayat et la T4 semble consommé, mais on a déjà vu des stades rester derrière leur équipe malgré un désamour total pour leur président. On n'imagine pas les ultras rester "punis" jusqu'en fin de saison, car en l'état actuel des choses, le Mambourg est un cimetière. Et ce alors que sur le plan purement sportif, la situation est meilleure que les saisons précédentes, et que terminer 7e ou 8e ne serait pas une honte. 

On imagine mal le Stade du Pays de Charleroi redevenir un chaudron cette saison, mais toutes les parties vont devoir mettre de l'eau dans leur vin. Ou les déplacements au Mambourg finiront par être considérés comme relativement faciles pour les autres équipes... ce qui était impensable à la grande époque. 

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