"Parfois, un joueur doit ressentir la douleur" : Ivan Leko s'explique sur sa relation avec ses hommes
Photo: © photonews
Suis Walfoot dès à présent sur Instagram!
Ivan Leko s'est exprimé contre un accompagnement individuel excessif des joueurs. Dans une interview accordée à Het Laatste Nieuws, il a souligné l'importance de la résilience mentale et de la distance professionnelle dans son style de coaching.
Ivan Leko affirme qu’il choisit délibérément une approche directe et axée sur les résultats. "Le plus difficile pour un entraîneur, c’est de mettre un joueur en tribune. D’un point de vue humain, je trouve que c’est un drame", a déclaré le coach dans Het Laatste Nieuws.
Il estime toutefois nécessaire de faire des choix qui profitent à l’équipe, même s’ils sont douloureux pour certains joueurs individuellement. Lorsqu’on lui demande s’il a des entretiens supplémentaires avec des joueurs comme Andri Gudjohnsen, Ivan Leko répond sans détour.
Pas une figure paternelle
"Les footballeurs n’ont pas besoin d’une mère ou d’un père supplémentaire. Ils ont besoin d’un entraîneur qui les rend meilleurs, eux et l’équipe". Il souligne qu’il n’est pas réaliste d’avoir chaque semaine de longues discussions avec plusieurs joueurs sur leur temps de jeu.
Selon lui, il est important que les joueurs apprennent à gérer la déception. "Parfois, un joueur doit ressentir la douleur et lutter pour progresser", affirme-t-il, soulignant ainsi sa vision selon laquelle la confrontation émotionnelle fait partie du développement professionnel.
Les stimulants mentaux comme motivation
L’entraîneur de La Gantoise pense que l’absence de validation constante peut au contraire être une source de motivation. "Se sentir de trop, alors que personne du staff ne vient te parler, ça te rend plus fort", explique-t-il.
Ivan Leko veut que ses joueurs éprouvent une certaine frustration, afin qu’ils soient poussés à se dépasser. "Je veux justement que mes joueurs soient un peu en colère. Que le feu s’allume en eux", poursuit-il.
Par là, il s’oppose à une culture où les entraîneurs passent leur temps à consoler et à expliquer. "C’est facile de faire sourire tout le monde. De leur donner des fleurs. Qui n’aime pas ça ? Mais ce qui compte, c’est de progresser. De placer la barre plus haut."
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot