Analyse Faut-il s'inquiéter ? Cinq enseignements après Kazakhstan-Belgique

Florent Malice
Florent Malice, suiveur des Diables Rouges
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Faut-il s'inquiéter ?  Cinq enseignements après Kazakhstan-Belgique
Photo: © photonews

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Les Diables Rouges se sont pris les pieds dans le tapis synthétique d'Astana ce samedi, et ce n'est pas la première fois dans ces qualifications. Mais faut-il vraiment s'en inquiéter ? Voici cinq enseignements à tirer de Kazakhstan-Belgique.

1. Oui, Lukaku est toujours indispensable 

Les feux d'artifice des derniers mois ont pu faire planer un optimisme léger concernant l'absence, puis la succession de Romelu Lukaku (à laquelle il faut penser plus tôt que tard) : douze buts en septembre, quatre buts au Pays de Galles sans notre meilleur buteur, n'était-ce pas bon signe ?

Ce déplacement au Kazakhstan le rappelle à ceux qui en doutaient encore : il faut croiser les doigts pour que Romelu Lukaku soit en forme pour la Coupe du Monde 2026. Rudi Garcia, en refusant encore d'aligner Openda en pointe, a confirmé ce que tout le monde pensait : l'attaquant de la Juventus ne convainc pas et est en difficulté. Mais Charles De Ketelaere a aussi montré ses limites. Quant à compter sur Batshuayi, Vermant ou Stassin en juin prochain, ce serait tout de même léger... 

2. Jérémy Doku est un patron... et a du caractère

Certains critiquent les propos de Jérémy Doku après la rencontre, estimant que ce n'était pas au jeune ailier de Manchester City de tacler si sévèrement son équipe, voire même de sous-entendre que le sélectionneur lui-même pourrait être en tort. Ce n'est pas exactement ce que Doku a dit, mais sa sortie frustré au micro de la RTBF peut évidemment surprendre, car l'ex-Mauve ne nous a pas habitués à ça.



Mais après avoir pris ses responsabilités sur le terrain, où il a été le meilleur Diable sur 90 minutes, Jerre a tout à fait le droit de s'offrir ce genre de sortie. Mieux : cette sélection en a besoin, en l'absence des vieux de la vieille comme Courtois, De Bruyne ou Meunier. Ces Diables Rouges ont besoin de caractère, et on a parfois pu douter qu'ils en aient autant que leurs prédécesseurs. 

3. Mats Sels aura la pression très vite

C'est un constat cruel, car il n'y a pas si longtemps, avant que Rudi Garcia n'efface "l'affaire Courtois" des tablettes, Matz Sels pouvait décemment espérer devenir le gardien n°1 des Diables Rouges jusqu'à la fin de sa carrière. Et plus tôt cette année, en l'absence de Courtois, la Belgique disposait du meilleur gardien de Premier League : pas de quoi trembler.

Mais 2025-2026 n'est pas 2024-2025 pour Sels. Nottingham Forest est avant-dernier et si ça ne signifie pas grand chose concernant les prestations individuelles du Belge, ce n'est pas un détail pour autant. Surtout, un certain Senne Lammens arrive en trombe en Angleterre : il va vite devenir difficile de justifier que le gardien d'une équipe jouant les places européennes devance celui d'un club jouant le maintien... surtout avec des erreurs comme sur le but kazakhstanais. 

4. Les erreurs défensives seront toujours là 

Le public belge aime pointer ses défenseurs du doigt. La tête de turc - bien souvent à raison - Wout Faes n'étant plus là, le duo Debast-Theate a fait le job et rassuré beaucoup de monde, mais on semble oublier que Zeno Debast avait été très critiqué à ses débuts, et que Koni De Winter a souvent été réclamé à sa place. Désormais, De Winter est critiqué à chaque performance - en l'occurrence, contre-performance à Astana, il faut le reconnaître.

Theate, quant à lui, aurait pu louper exactement la même passe avec Debast à ses côtés... et le refera probablement à l'avenir. Il n'est pas un Vincent Kompany (dont on oublie presque... qu'il commettait des erreurs, et pas si rarement), ou un Thomas Vermaelen. La Belgique serait heureuse si son axe central était du niveau d'un duo Vertonghen-Alderweireld... et personne ne devrait oublier à quel point Toby Alderweireld a été critiqué à ses débuts en sélection. Les erreurs défensives des Diables, il faut vivre avec. 

5. Un partage à Astana, ce n'est pas la fin du monde 

Irlande - Portugal ce week-end : 2-0. Islande - France, le 13 octobre dernier : 2-2. Slovaquie - Allemagne, le 4 septembre dernier : 2-0. La Suisse, peut-être le calibre d'équipe auquel il faut nous comparer désormais, a partagé en Slovénie et en Irlande du Nord. Sans parler de la situation compliquée dans laquelle se trouve (encore) l'Italie.

Bref : non, un partage à 7000km de distance par -8° au Kazakhstan n'est pas une honte, surtout quand le gardien adverse se transforme le temps d'une soirée en réincarnation de Lev Yachin. La qualification est dans la poche, c'est assuré à 99,99%, le 0,01 restant étant l'éventualité que Benjamin Büchel fasse encore mieux que Temirlan Anarbekov. Il faudra voir des améliorations en mars, puis en juin prochain ? Peut-être. Mais mardi, contentons-nous de faire la fête à Sclessin...

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