Une affaire de penaltys, jusqu'au bout : Anderlecht se fait peur mais est en quarts !

Florent Malice
Florent Malice depuis le Pairay
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Une affaire de penaltys, jusqu'au bout : Anderlecht se fait peur mais est en quarts !
Photo: © photonews

Il aura fallu attendre 120 minutes et les tirs au but pour le verdict d'un huitième de finale riche en goals entre Seraing et Anderlecht !

La machine est-elle enfin lancée ? Après une belle victoire à Charleroi, il est de bon ton de le penser, d'autant que la Coupe est le chemin le plus court vers un trophée (et vers l'Europe, même si les poules assurées sont celles de Conference League), et qu'à Anderlecht, on serait ravi de pouvoir en décrocher un, fut-ce une simple Croky Cup. 

Seraing, de son côté, n'a pas ces prétentions, mais pas question pour Jordi Condom d'aligner une équipe B - il s'agit d'un match de gala au Pairay, après tout. Quant à Kompany, à partir du moment où il sortait l'armada contre la RAAL, on attendait peu de tournante ce soir ; seul Marco Kana profite du repos offert à Olsson pour décrocher sa première titularisation depuis octobre ... 2020 ! 

Cadeaux de Saint Nicolas 

Avant la rencontre, le public sérésien a pu saluer Saint-Nicolas un peu en avance, le grand saint faisant son tour d'honneur à la veille du mois de décembre. Mais c'est visiblement le RSCA qui est venu avec des cadeaux plein sa hotte. Alors que Poaty avait dû sortir juste avant sur un beau tacle glissé de Murillo (6e), son remplaçant Mansoni est lui arrêté fautivement par Lisandro Magallan : c'est penalty, et Youssef Maziz ne se fait pas prier (11e, 1-0). 

Le même Maziz passe tout près du doublé d'une frappe de l'entrée du rectangle (16e) et Anderlecht semble dans les cordes. L'ancien de la maison Antoine Bernier glisse à l'intenable Maziz, fauché cette fois par Lior Refaelov ; ça ne souffre aucune discussion, c'est à nouveau penalty et c'est Georges Mikautadze qui trompe Van Crombrugge (18e, 2-0). Les Métallos n'ont même pas vraiment eu à essayer pour mener de deux buts. 

Et tout le monde a visiblement été très sage 

Le match s'emballle : Murillo profite des boulevards laissés par Junior Mansoni, sert Verschaeren qui force Dietsch à un très bel arrêt (22e). Dans la foulée, le portier sérésien relance son équipe parfaitement : Maziz s'engouffre dans l'espace, mais la frappe d'Antoine Bernier est bien trop centrale (23e). Le RSCA prend cependant le contrôle du match, avec un Marco Kana qui prend ses marques au milieu et un duo Verschaeren-Refaelov dynamique. 

C'est du côté gauche de la défense liégeoise que viendront cette fois d'autres cadeaux : Mansoni est encore dépassé et Amir Murillo en profite pour servir Christian Kouamé sur un plateau (40e, 2-1) ; l'Ivoirien, jusque là en délicatesse avec ses contrôles de balle, prouve qu'il n'a pas besoin de mille occasions puisque quelques minutes plus tard, c'est une merveille de centre signée Verschaeren qui trouve sa tête pour le 2-2. Vous l'aurez deviné, ça vient du côté gauche sérésien, bien trop facilement (2-2, 42e). Saint-Nicolas en a pour tout le monde. 

La distribution reprend dès le retour des vestiaires et c'est cette fois Seraing qui commet l'irréparable dans le rectangle via l'ex-Rouche Ibrahima Cissé : Refaelov, l'un des meilleurs bruxellois sur la pelouse, est fauché et se fait justice lui-même (49e, 2-3). Seraing est mené pour la première fois du match, et ça semble libérer une équipe clairement pas taillée pour tenir un score. Sur un corner mal repoussé, Kilota centre un temps vers Maziz, pour son doublé (3-3, 60e). 

Le match s'équilibrera enfin et se calera sur un rythme plus calme, sans que Van Crombrugge et Dietsch soient inquiétés : Refaelov frappe de peu à côté (67e), tout comme Jallow (74e), et on se traîne irrémédiablement vers les prolongations, avec une pensée pour les supporters anderlechtois sous la pluie dans la tribune visiteurs ouverte aux quatre vents. 

Comme souvent, et d'autant plus sur un terrain de plus en plus ravagé au fil des minutes, ces trente minutes additionnelles n'amèneront pas grand chose. Le RSCA a quasi-exclusivement la possession, Seraing se contentant de partir en contre en manquant de précision ou de jus. Lior Refaelov, cramé, doit céder sa place à Anouar Aït El-Hadj. 

Tirs au but sans buts 

Le rythme s'accélérera un peu avec l'énergie du désespoir en fin de prolongations : un petit frisson passe sur corner quand Mikautadze tente une bicyclette, mais manque le ballon de peu (113e). Dietsch doit ensuite s'employer sur un centre de Gomez. Rien n'y fera : on ira aux tirs au but, Mr Put sifflant même alors ... qu'Ashimeru se trouvait en position de frapper, ce qui agace les Anderlechtois. 

La séance commence avec, comme à Charleroi, Van Crombrugge en patron : Del Fabro voit sa frappe sortie presque par miracle (0-0). Dietsch répond en sortant la frappe de Gomez, pourtant spécialiste de l'exercice (0-0) ; Nadrani envoie ensuite sa frappe dans les nuages (0-0). Il faut donc attendre le quatrième tireur, Francis Amuzu, pour que le score se débloque ! (0-1). Sanogo égalise (1-1), Cullen lui répond (1-2). Georges Mikautadze ne se troue pas et inscrit son deuxième penalty du jour (2-2), avant une fusée de Yari Verschaeren (2-3). Maziz remet les équipes à égalité malgré la pression du raté (3-3). 

Le tir décisif revient à Amir Murillo, l'un des meilleurs Mauves du soir : comme un symbole, le Panaméen fait 4-3 et envoie le RSCA en quart de finale. Une qualification qui aura demandé d'aller puiser dans les réserves ! 

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