La République tchèque, l'éternel échec du Mondial

La République tchèque, l'éternel échec du Mondial

Eliminés en barrages hier soir par la Suède en prolongations, les Tchèques ne verront une nouvelle fois pas la Coupe du monde. Une constante depuis 2006...

Si l'on parle beaucoup de l'élimination surprise de l'Italie face à la Macédoine du Nord, celle de la République tchèque fait elle aussi office de crève-coeur. Battue hier par la Suède et un but de Robin Quaison à la 110e minute, la Národní tým a dit au revoir à ses espoirs de Coupe du monde.

Souvent performante à l'Euro

Quart de finaliste de l'Euro cet été avec un Patrick Schick en feu, les Tchèques se sont toujours mieux débrouillés pour rejoindre la compétition du Vieux Continent et pour y briller. 

En effet, elle est toujours parvenue à y participer depuis la création de son équipe nationale et la chute du régime communiste. Lors de sa première participation, en 1996, elle rallie directement la finale de l'Euro anglais. Des joueurs comme le futur Ballon d'Or Pavel Nedved, Karel Poborsky ou le serial buteur Patrik Berger - qui partira en Premier League et à Liverpool par après - échouent face à l'Allemagne et un doublé de légende d'Oliver Bierhoff. Monté à l'heure de jeu, l'attaquant de l'Udinese inscrit le but de l'égalisation 240 secondes plus tard puis marque le premier but en or de l'histoire en prolongations. 

Eliminée au premier tour de l'Euro Belgo-Néerlandais, elle se révèle alors comme sensation de l'Euro 2004 au Portugal. Des joueurs comme Milan Baros et l'ex-Anderlechtois Jan Koller emmènent l'équipe nationale en demi-finales, avant de chuter face au futur vainqueur surprise, la Grèce. 

En 2008, la qualification pour les tours à élimination directe ne se joue à rien. Koller puis le futur Bordelais Plasil permettent aux Tchèques de mener de deux buts. Malheureusement, une faute de main qui reste encore maintenant dans toutes les mémoires de Petr Cech offre le but de l'égalisation à Nihat Kahveci à la 87e...avant que les Turcs ne marquent le but de la victoire en prolongations. 

Pareil lors de l'Euro 2012, où les hommes de Michal Bilek arrivent in extremis à se qualifier pour les quarts après une entrée en matière catastrophique face à la Russie (4-1). Malgré une prestation solide face au Portugal, c'est Cristiano Ronaldo qui sort les Tchèques du tournoi avec un but à la 79e. Si à l'Euro 2016 la Národní tým est sortie lors du premier tour, il ne faut pas oublier qu'elle tient tête à l'Espagne jusqu'à la 87e minute et un but de Gerard Piqué, et arrache un nul impressionnant face à la Croatie alors qu'elle était menée de deux buts. 

Et comme nous l'a montré le dernier Euro, avec un nouveau nul face à la Croatie, une victoire - méritée - en huitièmes face aux Pays-Bas et une défaite étriquée face à d'impressionnants Danois, la République tchèque est une valeur sûre du football européen et peut tenir tête à n'importe quel grand. 

Le contraste du Mondial 

Versée durant ces éliminatoires dans le groupe de la Belgique, la République Tchèque s'est montrée de loin comme le plus solide adversaire de nos Diables. En témoigne ce 1-1 à Prague où même des joueurs "secondaires" tels que Lukáš Provod ou le Brugeois Michael Krmenčík avaient fait transpirer des Belges qui s'étaient remis à un but de très grande classe de Romelu Lukaku. Dépassée sur le gong par le Pays de Galles (grâce à un nul glané face aux Belges à Cardiff), les Tchèques sont donc tombés dans ces barrages face à des Suédois plus "grands". Mais ça ne s'est pas joué à grand-chose. 

Comme lors des barrages de la Coupe du monde 2002, où la Národní a échoué dans sa double confrontation face à...la Belgique. 

Au final, la seule participation de la bande à Jaroslav Šilhavý - le sélectionneur actuel - en Coupe du monde remonte à celle de 2006 en Allemagne, où elle n'arrive pas à s'extirper d'un groupe composé de l'Italie (tiens, tiens), du Ghana et des USA. 

Le football y perd au change

Cette non-qualification pourrait s'expliquer évidemment par le fait qu'une place pour le Mondial est plus difficile à glaner qu'une place pour l'Euro. Elle pourrait également s'expliquer par le fait que la sélection n'a plus le même standing qu'auparavant. Si des grosses individualités telles que Schick, Soucek, Coufal, Vaclik ou encore la pépite Hlozek valent le détour, le collectif semble moins étoffé qu'à l'époque où des Nedved, Smicer, Koller, Cech, Rosicky, UjfalusiRozehnal ou autres Jan Polak (ex-Anderlecht) faisaient de cette équipe la seconde (oui, oui !) au classement FIFA. De plus, de gros espoirs tels que Kalas ou Suchy n'ont jamais confirmé. 

Néanmoins, et on l'a encore vu lors de ces éliminatoires, la République tchèque est une équipe qui ne lâche rien, au jeu tant offensif que décomplexé. Le Slavia Prague a également impressionné ces dernières années en Europa League, ralliant les quarts de finale en 2019 et 2021. 

Donc, oui, le football national y perd évidemment, et aussi dans un sens le football européen. 

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