Edito La Belgique a toujours un "fuoriclasse" : Rudi Garcia a ressuscité Kevin De Bruyne
Photo: © photonews
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Kevin De Bruyne n'est plus le capitaine des Diables Rouges... mais en a été le chef d'orchestre ce dimanche. Quel match du milieu du Napoli, qui semble enfin avoir retrouvé toutes ses jambes.
"En Italie, on appelle ça un "fuoriclasse", un joueur hors-catégorie" : Rudi Garcia a très bien résumé ce que tout le monde pensait après Belgique-Kazakhstan. Oui, ce n'était "que" le Kazakhstan en face, mais on avait l'impression que cela aurait pu être une nation du top 10 mondial : KDB aurait trouvé la solution, le geste qu'il fallait, la passe qui déstabilisait la défense.
Sa frappe sur le 1-0 ? Alisson, Unai Simon, Mike Maignan ou Gianluigi Donnarumma en phase finale de la Coupe du Monde ne l'auraient pas arrêtée non plus. Ses prises de balle auraient mis dans le vent les meilleurs milieux du monde.
La seule question, c'est de savoir si De Bruyne saurait garder un tel niveau dans un match au rythme (beaucoup) plus élevé, mais un Luka Modric est resté compétitif jusqu'à ses 39 ans en adaptant son style de jeu à ses capacités physiques, et le natif de Tronchiennes est taillé dans le même moule.

"Espérons qu'on pourra continuer à apprécier un Kevin De Bruyne à ce niveau encore longtemps, en club comme en équipe nationale", ajoutait Rudi Garcia en conférence de presse. Le Français a peut-être bien joué un rôle, ne serait-ce que modeste, dans la résurrection de son meneur de jeu. En créant une atmosphère très positive autour de l'équipe nationale, en réglant définitivement le dossier du brassard et, paradoxalement, en donnant peut-être moins de responsabilités à KDB en-dehors du terrain.
Nous l'avions en effet déjà écrit : selon nous, Kevin De Bruyne n'est pas à proprement parler un capitaine dans l'âme, pas plus que ne l'était Eden Hazard. Ce dernier était assez détendu pour que le brassard n'amène aucune prise de tête, mais la gestion de son capitanat par De Bruyne à l'Euro 2024 avait laissé à désirer, comme ses prises de parole dès que la pression montait. L'ancien de Manchester City est un leader technique et une figure inspirante pour le vestiaire, mais est moins à l'aise au moment d'être diplomate - Youri Tielemans, en ce sens, est un choix idéal, formation "made in Neerpede" oblige.
Désormais, Kevin De Bruyne peut se concentrer sur le terrain. De la même façon que son transfert au Napoli lui a enlevé un poids des épaules et lui offre un environnement de vie parfait pour encore briller quelques saisons au plus haut niveau, le rouquin magnifique semble prêt à offrir aux supporters belges ses derniers récitals. Ils seront grandioses.
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