La réforme de la Pro League traîne : les clubs wallons, Georges-Louis Bouchez et l'Union pourraient bloquer les choses!

Photo: © photonews
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En février, il semblait que la décision était prise : le football professionnel en Belgique serait à nouveau composé de 18 clubs à partir de 2026. Cependant, trois mois plus tard, la réforme traîne...
La réforme traîne en longueur et se heurte à un solide 'non' ... du côté wallon. La réforme ne concerne en effet pas seulement les clubs professionnels. L'ancrage d'au moins quatre équipes U23 en deuxième division a également des conséquences sur les divisions inférieures, où des quotas pour les équipes de jeunes sont introduits. Cela donne également un droit de parole à Voetbal Vlaanderen et à l'ACFF - l'aile amateur flamande et wallonne - et c'est là que le bât blesse.
Voetbal Vlaanderen s'est montré enclin à accueillir positivement la réforme. Grâce à des compensations financières - avec des primes de départ pouvant aller jusqu'à 175 000 euros par saison pour les équipes U23 - et des contributions solidaires annuelles de 800.000 euros de la part de la Pro League, les Flamands ont vu suffisamment d'intérêt dans la réforme. Ils ont donné leur feu vert dès le 27 février, en principe.
En revanche, l'ACFF, l'équivalent francophone, traîne les pieds. Ils se sentent moins écoutés et exigent des garanties supplémentaires. Malgré des mois de négociations, un accord tarde à se concrétiser. Ce soir, l'ACFF tiendra un Conseil d'Administration crucial. Le vote risque d'être négatif, selon Het Laatste Nieuws.
Même si l'aile amateur wallonne finit par changer d'avis, le dossier n'est pas clos. La Haute Cour de la fédération de football doit également se pencher sur le nouveau format. Mais en raison d'une erreur de planification de l'agenda, cela ne sera pas possible avant le 16 juin. La date limite pour les modifications du règlement ? Le 1er juillet. Le temps presse.
Et ensuite, le jeu juridique risque de réellement commencer. Au moins deux clubs professionnels - dont l'Union Saint-Gilloise - envisageraient de déposer une plainte devant le tribunal ou devant l'Autorité belge de la Concurrence. Ils estiment que l'ancrage des équipes U23 (au moins 4 devraient toujours jouer en Challenger Pro League) crée une concurrence déloyale. Georges-Louis Bouchez, président de Francs Borains, souhaite même annuler complètement la réforme.
Un accord avec l'ACFF et une approbation de la Haute Cour ne suffisent donc pas. Le véritable test ne viendra que lorsque les premières procédures judiciaires seront lancées. Le football belge sera-t-il alors finalement rattrapé par la justice ? La réforme de la compétition n'est toujours pas une certitude...
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